Ethereum : Vitalik Buterin se prononce sur la thèse des Layer 3
Layer 3 une si bonne idée ? – Le réseau Ethereum a fait face à une importante congestion lors précédent bull run. Évidemment, qui dit congestion dit augmentation drastique des frais. Pour pallier ce problème, de nombreuses solutions de seconde couche (layer 2) ont vu le jour. Leur but étant d’améliorer la scalabilité du réseau. Maintenant que les secondes couches commencent à se démocratiser, nous voyons émerger une nouvelle narrative, celle des solutions de troisième couche (layer 3).
Layer 2 et 3 : qu’est-ce que c’est ?
Le réseau Ethereum est un berceau de l’innovation. Cependant, la blockchain présente de nombreuses limites, notamment en termes de scalabilité. Par conséquent, de nombreuses initiatives ont vu le jour pour améliorer les performances.
Parmi ces initiatives, les solution de seconde couches sont celles qui ont obtenu le plus d’engouement. En pratique, les layer 2 visent à déporter une partie des transactions et des logiques hors de la chaîne principale d’Ethereum vers des chaînes évoluant au-dessus du réseau.
De leur côté, ces solutions de seconde couche héritent de la sécurité d’Ethereum. En effet, elles publient de manière récurrente les transactions qu’elles enregistrent sous forme compressée sur le mainnet d’Ethereum. Cela permet à n’importe quel acteur externe de vérifier librement l’état du réseau. Il suffit de consulter la preuve publiée sur le mainnet.
Rapidement, certains développeurs ont imaginé ajouter un degré de complexité à ce schéma en proposant d’empiler ces secondes couches. Ainsi, nous avons vu émerger la thèse des layer 3.
Pour faire simple, les layer 3 vont hériter de la sécurité des layer 2 qui eux-mêmes héritent de la sécurité d’Ethereum.
Cependant, bien que ces solutions puissent avoir un intérêt dans certains cas, elles ne sont pas adaptées à toutes les situations. C’est ce qu’a récemment cherché à démontrer Vitalik Buterin, le cofondateur d’Ethereum dans un article sur son blog personnel.
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Les limites des layer 3 : le problème des données
Vitalik Buterin adore l’idée des layer 3. Cependant, celui-ci a tout de même identifié certaines limites à cette architecture.
En effet, les layer 2 tels que les Rollups permettent de résoudre la scalabilité à deux niveaux. D’un côté au niveau des calculs à effectuer et de l’autre au niveau de la gestion des données.
Ainsi, les preuves de fraude SNARK permettent de réduire les calculs. Celles-ci s’appuient sur un très petit nombre d’acteurs pour traiter et vérifier chaque bloc. Cela permet au reste des utilisateurs de n’opérer qu’une infime quantité de calcul.
« Ces systèmes, en particulier les SNARK, peuvent évoluer presque sans limites ; il suffit de créer “un SNARK dans un SNARK” pour réduire encore plus le nombre de calculs à une seule preuve. »
Cependant, la situation n’est pas aussi rose du côté de la gestion des données. En effet, les Rollups usent de différentes techniques de compression pour réduire la quantité de données stockées sur la chaîne. Néanmoins, ces derniers doivent également s’assurer que lesdites données soient disponibles à tout moment afin que les utilisateurs puissent y accéder pour vérifier l’état du rollup. Malheureusement, contrairement aux calculs, la compression des données ne peut être répétée à l’infini.
« Les données peuvent être compressées une fois, mais elles ne peuvent pas l’être à nouveau. Si c’est le cas, il existe généralement un moyen d’intégrer la logique du second compresseur dans le premier et d’obtenir le même avantage en ne compressant qu’une seule fois. Par conséquent, les “rollups sur les rollups” ne sont pas quelque chose qui peut réellement fournir des gains importants en termes d’évolutivité. »
Layer 3 : un intérêt réduit à certains cas d’usage
Quoi qu’il en soit, Vitalik Buterin souligne tout de même l’intérêt de ces layer 3 dans certains cas d’usage bien précis. Ainsi, pour étayer son propos, celui-ci se base sur les recherches menées par les équipes de Starkware, la société à l’origine de la solution de seconde couche Starknet.
Trois situations où les Layer 3 ont un intérêt
En effet, en se basant sur leurs travaux, les layer 3 peuvent avoir un intérêt dans trois situations distinctes :
- Utiliser le L2 pour améliorer la scalabilité et les L3 pour des fonctionnalités personnalisées telles que la protection de la vie privée. Dans cette architecture, les L3 permettent de créer un environnement dédié à une application spécifique.
- L’usage des L2 pour une scalabilité générale et les L3 pour une scalabilité personnalisée. Cette architecture pourrait permettre de mettre au point des environnements qui optimisent la scalabilité pour un cas d’usage en particulier.
- Utiliser les L2 comme socle de scalabilité sans confiance et les L3 pour une scalabilité ayant une confiance peu fiable. Dans ce cas, le L3 sera majoritairement utilisé pour de la gestion de données et laissera la couche de scalabilité au L2.
« Une architecture de mise à l’échelle à trois couches qui consiste à empiler le même schéma de mise à l’échelle sur lui-même ne fonctionne généralement pas très bien. Des rollups sur des rollups, où les deux couches de rollups utilisent la même technologie, ne fonctionnent certainement pas. Une architecture à trois couches, où la deuxième et la troisième couche ont des objectifs différents, peut toutefois fonctionner. Les « validiums » au-dessus des « rollups » ont un sens, même s’il n’est pas certain qu’ils soient la meilleure façon de faire les choses à long terme. »
De leur côté, les solutions de seconde couche continuent d’évoluer pour améliorer l’expérience de leurs utilisateurs. Elles résolvent les problèmes de centralisation auxquels elles font face. Ainsi, le layer 2 Arbitrum a récemment déployé sa mise à jour Nitro qui vise à drastiquement augmenter ses performances.
Si arrivé à la fin de cet article vous n’êtes toujours pas convaincu de l’importance vitale de prendre le train d’Ethereum et des cryptomonnaies, quittons-nous bons amis. Rien ni personne n’y parviendra ! À défaut, n’attendez plus pour préparer l’avenir. Courez-vous inscrire sur Binance, LA référence absolue des exchanges cryptos (lien commercial).