Vitalik Buterin regrette le terme « smart contract »

Alors que le réseau Ethereum (ETH) va bientôt lancer son hard fork Constantinople, on en apprend un peu plus sur la relation de son fondateur, le crypto-célèbre Vitalik Buterin, avec sa blockchain. Ce dernier posséderait à peine 1% de tous les ethers en circulation, et regretterait d’avoir inventé le terme « smart contracts » pour les contrats intelligents de son réseau fétiche.

Vitalik Buterin détiendrait moins de 1% de tous les ETH actuels

Notamment en réponse aux critiques de l’économiste anti-cryptos Nouriel Roubini, Vitalik Buterin a révélé ses possessions en ethers, d’après Cryptovest :

« Je n’ai jamais personnellement détenu plus de 0,9% de l’ensemble des ETH (…) mes possessions nettes n’ont jamais approché le 1 milliard de dollars. De plus, je suis à peu près sûr qu’il n’y a pas de lois pénales contre le pré-minage ».

Vitalik Buterin ne détiendrait pas plus de 365 003 ethers sur son plus important wallet ETH, en précisant qu’il avait d’autres wallets « mais ils sont relativement petits en comparaison », d’après Bloomberg.

Il précise également au passage que « l’Ethereum Foundation n’a jamais possédé plus qu’environ 3 millions d’ETH, et n’a maintenant qu’environ 660 000 ETH ; le reste a été consacré au développement ». Comme on peut le voir dans son tweet ci-dessous :

Regrets quant à l’appellation « smart contracts »

Dans un tweet du 13 octobre, Vitalik Buterin explique :

« Pour être clair, je regrette à ce stade l’adoption du terme « smart contracts » (contrats intelligents). J’aurais dû les appeler de façon plus ennuyeuse et technique, peut-être quelque chose comme des « persistent scripts » (scripts persistants) ».

En fait, ce terme de « smart contracts » n’est pas apparu avec Ethereum, c’est un des pionniers de la monnaie numérique cypherpunk, Nick Szabo, qui aurait pour la première fois utilisé ce terme, en 1994, d’après Bitcoinist.

Outre « persistent scripts », le terme « stored procedures » (procédures stockées) a également été mentionné.

Le co-fondateur d’Ethereum semble s’être posé cette question surtout d’un point de vue légal, car il est difficile de définir, si en termes juridiques, les « smart contracts » sont réellement des contrats.

De par son exposition médiatique, en tant que co-fondateur de la deuxième crypto la plus valorisée actuellement, Vitalik Buterin a souvent à répondre à des affirmations plus ou moins erronées à son sujet, ou à celui de son réseau. Heureusement pour nous, il a du répondant, les échanges de tweets se transforment donc en véritable joute verbale pour les observateurs !

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.