Le plus grand regret de Vitalik Buterin sur Ethereum (ETH)
En six ans, Ethereum (ETH) est passé du statut de projet prometteur à celui de blockchain la plus utilisée au monde, théatre du déplacement de près de 9 milliards de dollars par jour et du fonctionnement de nombreuses applications allant de la DeFi aux NFT. Mais malgré cette success story évidente, le grand architecte Vitalik Buterin nourrit un regret.
Ethereum : La question qui fâche
Tout a commencé avec un thread de Vitalik Buterin qui a décidé de faire une petite expérience sur twitter. Seules les 268 personnes qu’il suivait personnellement étaient autorisées à lui poser une question :
Rapidement les questions se sont enchainées. D’Elon Musk à Emin Gün Sirer en passant par les plus éminents membres de la cryptosphère mondiale.
Et il n’a pas fallu longtemps pour que la première question ne tombe : quel est son plus grand regret concernant Ethereum tel que le projet s’est développé ?
« Tout le truc des ‘8 cofondateurs » (et de les choisir si rapidement et sans discrimination) », a-t-il alors révélé.
En effet, à ses débuts, le projet Ethereum s’est construit autour de huit co-fondateurs : Buterin lui-même, l’entraîneur de poker Mihai Alisie, l’entrepreneur canadien Anthony Di Iorio, le programmeur Jeffrey Wilcke, le mathématicien Charles Hoskinson, Amir Chetrit qui travaillait sur Coloured Coins, le PDG de SyNerG Music, Joseph Lubin et l’informaticien Gavin Wood. Des personnalités fortes de l’industrie, déjà à l’époque, et parfois bien plus encore maintenant, même si certaines se sont progressivement éloignés du projet.
Parmi ce conseil des sages initial, Hoskinson est devenu le fondateur de Cardano, qui introduit des contrats intelligents ce mois-ci et cassé son ATH pour atteindre les 3,02 dollars, tandis que Gavin Wood a construit Polkadot. Ces deux projets évoluent actuellement dans le Top 10 des cryptos par leur capitalisation boursière.
À l’époque, il y avait un grand débat sur la question de savoir si Ethereum (ETH) devait être une société à but lucratif ou à but non lucratif, mais le papier n’a jamais été signé. Cette question a été un grand facteur de division, poussant même à l’éviction de Hoskinson du groupe.
D’autres questions ?
Un peu dans la même dynamique, Emin Gün Sirer, fondateur du projet Avalanche (AVAX) a également demandé à Buterin quelle avait été la leçon la plus dûrement apprise dans le cadre de l’épopée Ethereum :
« Les gens sont plus difficiles à coordonner étroitement en petits groupes que ce à quoi je m’attendais. Vous ne pouvez pas simplement amener tout le monde à s’asseoir en cercle, à voir la bonté inhérente de chacun et à s’entendre, surtout lorsque d’énormes conflits d’incitation [financière] sont en jeu »
Buterin en réponse à Emin Gün Sirer.
Buterin a évoqué le fait qu’il n’était plus autant à fond dans les cryptos, car il travaillerait à la conception d’une sorte de plateforme de réseaux sociaux. Il a également expliqué qu’il restait encore en quelque sorte un nomade numérique, bien qu’il se déplace plus lentement maintenant, vivant désormais parfois au même endroit pendant plusieurs mois se suite :
« J’ai l’impression que mon énorme laps de temps à Singapour l’année dernière m’a beaucoup changé. C’était intéressant de juste… être seul et avec mes propres pensées pour la première fois en près d’une décennie. »
Vitalik Buterin
Le PDG de Tesla, Elon Musk, a également pris la parole, demandant à Buterin ce qu’etait selon lui l’amour. Il a répondu : « X AE A-12 ne me blesse pas…», de manière quelque peu cryptique – ce qui était raccord avec le sujet. Cette réponse en forme de boutade renvoie à l’étonnant prénom du fils d’Elon Musk et laisse entendre en filigrane que, selon lui, l’amour filial est probablement la meilleure réponse possible à pareille question.
L’énigmatique créateur et visage d’Ethereum continue de fasciner. La réussite a son jeune âge impressionne l’ensemble de la cryptosphère et même si il est parfois moins présent sur les réseaux, il continue de distiller sa vision et ses véritables ambitions pour Ethereum.