Layer 2 sur Ethereum : Sony se met au diapason et lance Soneium !
Sony donne le la sur Ethereum. Le géant de l’électronique Sony continue de surfer sur les tendances technologiques en annonçant le lancement de Soneium, une nouvelle blockchain layer-2 construite sur Ethereum. Ce projet, développé en partenariat avec Startale Labs, marque une nouvelle étape dans la stratégie Web3 de Sony. L’objectif ? Démocratiser l’accès à la blockchain en s’appuyant sur le large éventail de ses industries phares, que ce soit la musique, le cinéma ou le jeu vidéo. Explications.
Qu’est-ce qu’un layer-2 et pourquoi Soneium est-il un coup de maître ?
Un layer-2 fait office de répétiteur : il améliore la scalabilité des réseaux en traitant les transactions de façon plus rapide et moins coûteuse. Ethereum, bien que très populaire, reste limité par ses frais de transaction élevés et un débit souvent insuffisant. Les blockchains layer-2, comme Soneium, entrent en scène pour décharger une partie de ces transactions tout en restant synchronisées avec le réseau principal d’Ethereum. Ça, c’est pour la théorie.
En pratique, Soneium, le Layer 2 de Sony, s’appuie sur l’OP Stack développé par Optimism, qui permet de traiter un grand nombre de transactions hors-chaîne avant de les valider sur Ethereum. Ce choix permet à Soneium de jouer en harmonie avec l’écosystème existant, tout en gardant une parfaite interopérabilité avec d’autres réseaux layer-2 comme Base (lancé par Coinbase), par exemple. Par ailleurs, notons en marge qu’aucune information concernant le testnet ou le mainnet n’a été fournie :
« Nous prévoyons également de publier prochainement un « testnet » Soneium pour les développeurs d’applications. Le but de ce testnet est de co-créer des applications utilisant la technologie de Soneium avec des développeurs à l’intérieur et à l’extérieur du groupe Sony. À l’avenir, nous continuerons à travailler pour rendre Soneium « mainnet » accessible au public, aux côtés des applications développées sur le testnet. Mainnet permettra aux utilisateurs d’accéder librement à diverses applications et d’utiliser les services Web3. »
Communiué de presse de Sony – Source
Sony et Startale Labs en duo pour orchestrer Soneium
Dans les détails, le développement de Soneium est une collaboration bien orchestrée entre Sony Block Solutions Labs, un capital-risqueur du groupe Sony, et Startale Labs, une spin-off de l’Astar Foundation. Sota Watanabe, PDG de Sony Block Solutions Labs et maestro de ce projet, joue un rôle clé dans l’élaboration de cette nouvelle blockchain. Après avoir marqué un temps fort avec Astar Network, il concentre désormais toutes les ressources de Startale Labs sur Soneium.
D’après Watanabe, les premières mesures de Soneium se concentreront sur l’onboarding des acteurs du Web3. Il a également souligné que l’intégration de l’infrastructure d’Astar zkEVM avec Soneium sera essentielle pour assurer la liquidité de la chaîne dès ses débuts.
De fait, le trading de cryptomonnaies n’est pas oublié également ;
« En outre, en utilisant les services Web3, tels que le service de trading d’actifs cryptographiques exploité par S.BLOX Inc. ( la plateforme crypto de Sony au Japon ndlr ) , de Sony Group, et en ajoutant une nouvelle valeur aux différentes entreprises et IP développées par Sony Group, nous visons à créer des applications qui peuvent être utilisées quotidiennement par des personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de faire l’expérience du Web3, et à construire un monde où les services Web3 imprègnent la vie quotidienne des gens. »
Soneium : une blockchain accordée pour l’adoption massive du Web3
L’ambition de Sony pour Soneium ne s’arrête pas aux early adopters du Web3. La stratégie de Sony est limpide : tirer parti de ses canaux de distribution mondiaux pour intégrer Soneium dans des secteurs tels que la musique, le cinéma et le gaming. L’idée est de créer des cas d’usage (ou use cases) qui résonneront autant chez les utilisateurs de Web3 que chez le grand public.
Dans cette dynamique, Sony annonce que dans les prochains mois, Soneium se concentrera sur des applications qui toucheront à :
- la protection des droits des créateurs,
- des mécanismes novateurs de partage des revenus,
- des outils pour renforcer l’engagement des fans.
L’objectif est de transformer les interactions entre créateurs et communautés, avec des solutions plus justes et transparentes. À terme, Sony envisage même de connecter des services tels que Sony Bank, Sony Music et Sony Pictures à la blockchain Soneium.
« Nous croyons que le moment décisif pour l’ensemble de l’industrie du Web3 sera de savoir si nous, en tant qu’entreprises impliquées dans le Web3, pouvons vraiment fournir des solutions que des milliards de personnes utilisent naturellement dans leur vie quotidienne et rendre le Web3 mainstream dans les prochaines années. »
PDG de Sony Block Solutions Labs – Communiqué de presse
En combinant une technologie de pointe, une interopérabilité renforcée, et une vision centrée sur des cas d’usage concrets, Sony et Startale Labs ont toutes les cordes à leur arc pour réussir ce pari ambitieux. Certes, la route vers une adoption massive reste longue, mais Soneium pourrait bien donner le la à la plateforme crypto de Sony au Japon : S.BLOX.