Ethereum une « dictature » ? Le CEO de Cardano (ADA) Charles Hoskinson s’en prend à la blockchain de Vitalik Buterin
Ethereum fut la première blockchain à démocratiser les smart contracts. Par la suite, d’autres chaînes ont suivi le pas, avec comme ambition plus ou moins secrète de dépasser Ethereum. Pourtant, cela n’est pas encore arrivé, malgré les tentatives répétées. Les récentes prises de position du CEO de Cardano (ADA) changeront-elles la situation ?
Le CEO de Cardano qualifie Ethereum de « dictature »
À l’occasion de la conférence Token2049, Charles Hoskinson, le CEO de Cardano n’a pas manqué de tacler Ethereum.
Ainsi, il a qualifié la gouvernance du protocole de dictature, dans laquelle Vitalik Buterin, le cofondateur d’Ethereum, avait trop d’influence. Comme l’ont révélé nos confrères de CoinTelegraph.
Selon lui, l’intégralité de la vision d’Ethereum est concentrée entre les mains de Vitalik Buterin.
« Tout le monde se tourne vers lui pour obtenir une feuille de route. Tout le monde se tourne vers lui pour trouver l’inspiration, et c’est aussi la seule personne qui a suffisamment de pouvoir pour rallier les gens. […] Si vous le retirez de l’équation, à quoi ressemblera le prochain hard fork et à quelle vitesse pourront-ils y parvenir ? »
Cardano : une meilleure alternative ?
Évidemment, Charles Hoskinson n’a pas tapé sur Ethereum sans une idée derrière la tête. Hé oui, sans surprise, ce dernier était là pour prêcher son Église.
Ainsi, face à la « dictature » d’Ethereum et « l’anarchie » de Bitcoin, ce dernier leur préfère la Voltaire-era governance de Cardano.
Une solution qui, selon lui, résout le « trilemme de la gouvernance », à savoir « l’efficience, l’efficacité et l’intégrité ». Pour cela, la gouvernance de Cardano utilise des représentants ainsi qu’une communauté de membres afin de gérer la gouvernance.
En effet, le hard fork Chang déployé en septembre a fait du jeton ADA un jeton de gouvernance. De ce fait, les détenteurs peuvent élire des représentants et voter pour des propositions d’évolution.
Un débat qui n’a en réalité rien de nouveau. En effet, par le passé d’autres concurrents d’Ethereum avaient attaqué le réseau sur son mode de gouvernance. Dès 2018, Vitalik Buterin et Dan Larimer (fondateur d’EOS) débattaient par papier interposé au sujet de la gouvernance des blockchains. Ainsi, il s’agit de deux visions qui s’opposent.
De surcroît, Vitalik Buterin n’a pas de pouvoir unilatéral sur Ethereum comme le prétend Hoskinson. En pratique, la gouvernance du réseau est bien plus complexe, impliquant diverses entités telles que la Fondation Ethereum, les développeurs des différents clients, des stakers, etc.
Du côté d’Ethereum, les choses évoluent concernant le prochain hard fork. En effet, les développeurs ont décidé que le hard fork Pectra (Prague Electra) serait déployé en deux mises à jour distinctes.