Investir sur l’or (XAU) : Offre, demande, marché… tout comprendre au roi des métaux
L’or, le fameux métal jaune ne vous est sûrement pas inconnu. Que ce soit dans des journaux, à la télévision ou dans les cours d’histoire de l’art, on ne cesse de répéter que l’or est historiquement une réserve de valeur. Fut un temps, il faisait office de moyen d’échange. Ayant accompagné l’humanité depuis quelques milliers d’années avec le développement de la civilisation étrusque, quelques centaines d’années avec le développement de l’art byzantin ou seulement quelques dizaines d’années en arrière avec les accords de Bretton Woods, ces écarts temporels démontrent bien la traversée de l’or à travers les siècles. En constante évolution, c’est un marché complexe à cerner qui demande une certaine approche et quelques connaissances quant aux bases de son fonctionnement.
Marché manipulé pour beaucoup, il n’en reste pas moins intéressant. Aujourd’hui, nous allons poser les bases quant aux déterminants de l’offre et la demande, indispensables pour pouvoir comprendre, à l’avenir, quels sont les facteurs qui influencent le cours de l’or.
Sommaire
- Comment fonctionne l’offre sur le marché de l’or ?
- La quantité extraite de métal jaune est-elle conséquente ?
- Le poids de l’activité minière dans le marché de l’or
- L’impact non négligeable des banques centrales sur l’offre du marché de l’or
- Le recyclage d’or : un déterminant de l’offre qui peut être surprenant mais pourtant réel
- L’importance du net producer hedging sur le marché de l’or
- Que retenir de l’offre sur le marché de l’or ?
- Comment fonctionne la demande sur le marché de l’or ?
- Le déterminant principal de la demande sur le marché : les bijoux
- L’usage de l’or pour l’industrie des technologies : un impact moindre mais non négligeable
- Quelle fut la situation de la demande en 2021 ?
- L’investissement dans l’or, un sujet complexe mais très intéressant :
- L’ETF, l’outil financier qui a bouleversé le fonctionnement de la demande sur le marché de l’or
- Court bilan sur l’offre et la demande du célèbre métal jaune :
Comment fonctionne l’offre sur le marché de l’or ?
Chaque année, la quantité totale d’or extrait sur terre peut varier selon des facteurs précis, mais la production minière n’est pas le seul élément à prendre en compte. Dans cette première partie, nous allons voir quels sont les acteurs et les phénomènes qui amènent l’offre à se réduire ou s’accroître sur le marché de l’or. L’objectif est de vous donner une vue d’ensemble sur l’articulation du marché en croisant l’analyse avec de nombreuses données plus ou moins récentes.
La quantité extraite de métal jaune est-elle conséquente ?
Fin 2021, le World Gold Council, l’organisation en charge du développement du marché pour l’industrie de l’or, a publié des chiffres intéressants. Selon eux, à la fin d’année 2021, environ 205 238 tonnes d’or ont été extraites dans l’histoire de l’humanité dont deux tiers depuis 1950. L’or est un métal quasi-indestructible qui a des caractéristiques physiques très spécifiques. Cela explique l’intérêt qu’y porte l’Homme, d’autant plus que son caractère brillant en fait une parfaite matière pour les trésors les plus anciens. Encore aujourd’hui, son usage évolue puisqu’il est désormais utilisé en tant que conducteur dans le secteur des technologies de pointe.
S’il y a un élément assez surprenant à évoquer, c’est que la quantité totale d’or extrait sur terre pourrait tenir dans un peu moins de trois piscines olympiques. Pour vous permettre de mieux visualiser ces données, vous pouvez imaginer un énorme cube de 22 mètres sur 22 mètres dans lequel tout l’or du monde pourrait rentrer !
Ce cube permet de comprendre la situation actuelle de l’or disponible :
- 46% de l’or se trouve dans des bijoux (94 464 tonnes)
- 22% dans des lingots, des pièces ainsi que des ETFs (45 425 tonnes). Pour être encore plus précis, sachez que parmis ces chiffres, seuls 2% sont des ETFs.
- 17% sont détenus par les banques centrales (34 592 tonnes).
- Les derniers 15% se situent dans dans d’autres secteurs (30 726 tonnes). Cela concerne l’électronique avec la création de composants, l’industrie dentaire pour les plombages de couronnes, l’aérospatial afin de fabriquer certaines parties des véhicules spatiaux et satellites, la fabrication de verres très spécifiques.
Bien entendu, le chiffre quant à la quantité totale d’or n’est qu’une estimation puisqu’il est impossible de prendre en compte tous les objets tels que ceux qui sont non retrouvés ou perdus.
Le poids de l’activité minière dans le marché de l’or
Désormais, après avoir fait un petit point très généraliste sur l’utilisation qui a été faite de l’or, rentrons dans le vif du sujet en évoquant un premier déterminant de l’offre sur le marché : l’activité minière. C’est un déterminant important puisque selon la santé des pays miniers et les coûts de la production, une pression haussière peut s’opérer sur les prix. C’est un sujet que nous aurons l’occasion de traiter dans d’autres articles, ici nous allons nous intéresser à la situation actuelle de ce secteur, son évolution à l’échelle mondiale durant ces dernières années.
La production minière est en hausse ces 10 dernières années
La production minière, une des composantes de l’offre sur le marché de l’or, est globalement en hausse. Alors que la production annuelle de 2010 était de 2 754,5 tonnes, celle de 2018 fut le pic de la décennie avec une production de 3 655,2 tonnes. Depuis quelques années, la production minière semble stagner puisque le pic de 2018 n’a pas été dépassé. Allons voir ça plus en détail avec un graphique en quart d’an.
Depuis 2018, la production par quart d’an évolue entre les 955,4 tonnes (au plus haut) et les 788,2 tonnes (au plus bas). Vous constaterez que dans la majorité des cas, le Q1 d’une nouvelle année enregistre une production minière plus faible que les mois qui suivent. Exception faite pour l’année 2020 où le Q2 a enregistré la plus faible production minière dans le contexte de pandémie de la COVID-19. La demande ayant drastiquement diminuée, l’offre a dû s’adapter assez rapidement. Dans ce cadre, les entreprises minières ont su faire preuve de flexibilité en s’appuyant sur les réserves existantes qui permettent de subvenir temporairement en cas d’évènements importants tels qu’une brusque chute du cours d’or ou un cas de force majeur.
Quelle est la situation mondiale actuelle de la production minière ?
Pour prendre un peu de recul sur les données précédemment analysées, il est intéressant de visualiser la situation mondiale de l’extraction d’or. La carte ci-dessus nous montre que la production se situe principalement en Asie, en Amérique du Nord, en Océanie et quelques états membres de la communauté des états indépendants. Bien entendu, d’autres zones sont concernées telles que l’Amérique du Sud, l’Afrique ainsi que l’Europe. Cependant, ces derniers ont une production beaucoup plus faible.
Alors qu’en 2021, certains pays ont une influence quasi-inexistante dans l’industrie minière, ce qui est le cas de la Nouvelle-Zélande avec 5,3 tonnes, la Suède avec 7,5 tonnes ou la Mauritanie avec 8,1 tonnes, d’autres pays ont un poids majeur dans cette industrie minière. Voici quelques pays à influence notable en terme de quantité d’or extrait :
- La Chine (332 tonnes)
- La Fédération de Russie (330,9 tonnes)
- L’Australie (315,1 tonnes)
- Le Canada (192,9 tonnes)
- Les Etats-Unis (186,8 tonnes)
Comment la production minière mondiale a évolué ces dernières années ?
Pour terminer sur ce déterminant de l’offre d’or qui est la production minière, vous pouvez retrouver ci-dessus un graphique annuel de 1995 jusqu’à 2020 afin d’analyser la tendance qui se dessine ces dernières années.
Nous pouvons constater que l’Afrique du Sud a considérablement diminué sa production d’or. Alors qu’en 1995, elle était plus importante que les Etats-Unis, l’Australie, le Canada, la Chine et la Russie, elle est désormais inférieure à l’ensemble de ces pays. C’est le même constat pour les Etats-Unis qui voient une réduction de la production minière depuis 1995, bien que la tendance baissière soit moins importante que celle de l’Afrique du Sud.
Alors que l’Australie suivait un rythme régulier, sa production s’est accrue ces dernières années, mais ce n’est rien en comparaison à la Russie et la Chine qui ont nettement augmenté le poids de leur industrie minière. Ce qu’il faut constater, c’est le déplacement de la production de l’Ouest à l’Est du globe. La grande question est de savoir si la Chine et la Russie vont tendre à préserver leur position de leader. S’asseoir sur une grande quantité d’or pourrait s’avérer d’une grande utilité pour les gouvernements dans un contexte politique plus que jamais meurtri.
L’impact non négligeable des banques centrales sur l’offre du marché de l’or
Il serait, sans aucun doute, naïf de croire que les banques centrales ainsi que quelques institutions du secteur ne puissent avoir aucune influence. Ils détiennent dans leurs réserves de grandes quantités d’or qu’elles peuvent accroître si nécessaire selon le contexte économique et politique. Ou alors, si elles estiment que ce n’est plus pertinent d’en détenir, elles peuvent également s’en séparer. Ainsi, c’est un élément à prendre en compte pour mieux comprendre l’offre et la demande.
Sur quelles bases les banques centrales prennent la décision de détenir de l’or ?
Parmi les différentes raisons, il y en a cinq qui sortent du lot et sont considérées comme très pertinentes ou assez pertinentes avec une réponse affirmative de plus de 65% des interrogés.
- La position historique à 83%
- La performance de l’or durant les temps de crises à 74%
- Une réserve de valeur sur le long terme et une protection contre l’inflation à 74%
- Pas de risque de défaut à 69%
- Permet de diversifier le portefeuille de manière efficace à 68%
Cependant, on remarque que d’autres raisons sont négligées, elles sont peu intéressantes pour la majorité des banques centrales. Ce sont la politique de dédollarisation, la détention d’or en tant qu’outil politique, le fait que l’or soit issu d’une production nationale ou l’anticipation d’un changement dans l’ordre monétaire international.
La situation économique du pays a une influence sur les réponses
Vous pouvez constater qu‘il existe de réelles divergences selon la situation de la banque centrale. Si elle se trouve dans un pays en voie de développement, vous pouvez constater que l’objectif majeur est la valeur de réserve sur le long terme et la protection contre l’inflation. Ceci n’est pas le cas pour les pays développés qui privilégient la position historique et la performance durant les temps de crises.
Quant à l’anticipation d’un changement dans l’ordre monétaire international, la politique de dédollarisation ou la détention d’or en tant qu’outil politique, seul les banques centrales des pays en voie de développement s’y intéressent.
Ces divergences démontrent que selon le pays où se trouve la banque centrale, les raisons de détenir de l’or ne sont pas les mêmes. Certaines banques centrales chercheront plutôt la protection ou l’anticipation d’une évolution de l’économie mondiale alors que d’autres banques opteront plutôt pour la performance de l’actif en temps de crise. Les besoins des pays ne sont pas les mêmes et les objectifs peuvent varier. Ainsi, ces divergences quant aux raisons de détenir de l’or sont totalement compréhensibles, d’autant plus que les pays en voie de développement ont pour objectif d’avoir leur place dans l’ordre économique international.
Quelles sont les perspectives vis-à-vis de l’évolution des réserves d’or ?
Ce que nous pouvons constater avec ce sondage, c’est le changement qui s’opère quant aux choix des banques centrales vis-à-vis de leurs réserves d’or. Alors qu’en 2019 et 2020, il y avait respectivement 3 % et 4 % des interrogés qui optaient pour une réduction des réserves d’or, cela fait désormais deux années qu’aucun baisse n’est envisagée. De plus, nous pouvons voir que le doute se réduit quant à l’augmentation ou la réduction des réserves d’or.
Depuis 2020, en comparaison à 2019, on constate une volonté des banques centrales d’accroître leurs réserves d’or. Alors qu’en 2020, 20 % envisageaient une augmentation des réserves sur les 12 mois qui suivaient l’interrogation, nous sommes désormais à 25 % d’ici les 12 prochains mois pour l’année 2022, ce qui fait une différence non négligeable de 5%.
C’est un phénomène intéressant qui démontre qu’au sein de la période de crise économique que nous vivons, les banques centrales gardent toujours le métal jaune à l’esprit et comptent accroître leurs réserves. Ainsi, l’offre pourrait se raréfier dans de tels contextes puisque les banques centrales ne tendraient pas à se séparer d’une partie de leurs réserves. Bien entendu, il est important de noter que ce n’est pas représentatif de l’ensemble des banques centrales puisqu’elles n’ont pas toutes été interrogées.
Quelle est la situation mondiale des réserves d’or ?
Au-dessus, vous pouvez découvrir une carte proportionnelle de l’année 2000 qui représente les réserves d’or à l’échelle mondiale. Très intéressante, elle permet de faciliter la visualisation des données. Vous pouvez constater que 22 ans plus tôt, deux régions géographiques sortaient du lot :
- L’europe de l’Ouest avec 15 037 tonnes d’or
- L’amérique du nord avec 8 173 tonnes d’or
Les pays d’Asie, l’Amérique du sud, l’Afrique ainsi que l’Europe de l’Est étaient des zones géographiques où l’or détenu était beaucoup moins important. Cependant, nous faisons face à une évolution. La situation du début des années 2000 n’est plus celle d’aujourd’hui :
Vis-à-vis des pays dont les réserves d’or étaient plus faibles, l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord réduisent légèrement leurs réserves. En 2010, ces zones géographiques avaient respectivement 11 813 tonnes et 8 136 tonnes. En 2021, les réserves étaient de 11 777 tonnes et 8 133 tonnes.
A contrario, d’autres zones géographiques prennent une place plus importante. Alors que les réserves d’or étaient, en Europe Centrale et en Europe de l’Est, de 842 tonnes en 2000, elles s’élevaient à 3341 tonnes en 2021 avec un accroissement des réserves de la fédération de Russie, de la Pologne ainsi que la Turquie.
Quant à l’Asie de l’Est, c’est le même constat en passant de 1598 tonnes s’or en 2000 à 3 334 tonnes en 2021. Vous vous rappelez lorsque nous évoquions un déplacement de l’Ouest à l’Est du globe ? C’est la même chose concernant l’augmentation des réserves d’or des banques centrales. Les cartes proportionnelles permettent de visualiser un réel changement, un attrait des pays de l’Est du globe pour le métal jaune. Cela coïncide également avec les sondages évoqués un peu plus tôt dans cet article.
Le recyclage d’or : un déterminant de l’offre qui peut être surprenant mais pourtant réel
Après avoir étudié l’impact de la production minière et le rôle que les banques centrales peuvent avoir en cas d’importantes ventes d’or, intéressons-nous au recyclage de l’or. C’est un élément non négligeable qui peut surprendre. En effet, il y a un réel marché autour de cette activité via le recyclage d’objets d’arts et d’appareils électroniques.
Ce graphique annuel nous permet d’avoir une vision d’ensemble du recyclage d’or durant ces dernières années. Alors que cette activité permettait d’augmenter l’offre de plus de 1 600 tonnes par an de 2010 à 2012, nous pouvons constater qu’une chute a eu lieu à partir de 2013 et que la situation n’a aucunement changé. D’ailleurs, il faut noter que le recyclage d’or de ces 12 dernières années était à son plus bas en 2015 avec 1 066 tonnes d’or. Cette chute coïncide avec la chute du cours de l’or. Puisque ce dernier est plus faible, les coût de productions sont moins importants, ce qui a permis à la production minière de croître durant les années 2010.
En tout cas, bien que le recyclage puisse être en baisse sur la décennie, cela ne change pas son importance. Il apporte des volumes considérables sur le marché. Néanmoins, il ne faut pas négliger la facette négative de l’extraction d’or. Selon Amnesty International, l’extraction de 20 grammes génèrerait 40 tonnes de déchets miniers et plus de 520 kg de gaz à effet de serre…
Bien entendu, ces données sont très complexes à encadrer et les chiffres des différentes études ne sont jamais les mêmes. Pour autant, l’extraction d’or a un impact environnemental, humanitaire et social notable. Ainsi, le recyclage d’or ne doit pas être mis sur la touche, d’autant plus que c’est un secteur qui continuera de croître avec la raréfaction de l’or sur la planète et, en parallèle, l’augmentation de son usage dans les nombreux appareils électroniques.
Comment a évolué le recyclage sur une plus petite échelle de temps ?
Ci-dessus, vous avez un graphique sur une période temporelle plus précise. Il y a un élément à en retirer : un pic du recyclage d’or a eu lieu durant le Q3 et Q4 de l’année 2020. Vous le savez sans aucun doute, c’est durant cette année que la COVID-19 a frappé le monde de plein fouet avec des restrictions innombrables et une chute de la demande. La production minière d’or a été impactée de manière non-négligeable, notamment sur le Q2 comme nous l’avions vu précédemment.
Ainsi, le recyclage d’or a été une « alternative » très intéressante face à la chute de la production d’or afin de préserver une certaine offre sur les marchés. Depuis 2021, nous sommes retournés aux niveaux pré-COVID avec une stabilisation du recyclage d’or. Retenez donc que c’est un déterminant important de l’offre qui est, sans aucun doute, assujetti aux évènements politiques et économiques majeurs.
L’importance du net producer hedging sur le marché de l’or
Le net producer hedging ou « Couverture nette des producteurs » est une opération des producteurs d’or afin de se couvrir contre une baisse plus ou moins importante du métal jaune. Cela peut survenir dans le cadre de facteurs anxiogènes qui amènent les producteurs à envisager une baisse de l’or (l’inflation, la chute des marchés, une guerre majeure, la hausse du pétrole). Bien entendu, ces éléments sont complexes et ne conduisent pas toujours à une baisse de l’or. Nous aurons l’occasion, un jour, d’étudier certains éléments qui influencent le cours.
Le net producer hedging permet de déterminer l’impact qu’ont, sur le marché physique, les ventes à terme d’or, les prêts et les positions d’options des sociétés minières. Avec de telles positions, les ventes d’or sont plus importantes. Elles vont s’accélérer puisque des stocks d’or en réserve sont libérés. Bien entendu, on pourrait s’imaginer que l’offre sera amenée à augmenter. Pour autant, ce n’est pas le cas. Lorsque ces positions seront clôturées, l’offre d’or va diminuer.
Comment a évolué le net producer hedging ces dernières années ?
Ce graphique vous montre la couverture nette des producteurs en tonnes par quart d’an depuis 2010. En superposant le cours de l’once d’or en dollar, nous pouvons déterminer un enchaînement de différentes tendances :
- Le de-hedging survient lorsque le cours de l’or va augmenter. C’est ce qui a eu lieu du Q4 de 2011 au Q4 de 2013. Les producteurs n’ont plus besoin de se protéger et n’anticipent plus une baisse du cours de l’or.
- Par la suite, le producer-hedging est à nouveau croissant. Cela se produit à partir de 2014 durant la chute de l’once durant plusieurs années.
- De 2017 à 2019, le cours a globalement évolué dans un range en oscillant entre deux zones : les 1150 et les 1360 dollars. Durant cette période, on constate une difficulté, pour les producteurs, de déceler une tendance qui n’était pas présente. De nombreuses positions ont été ouvertes et fermées, ce qui témoigne de l’incertitude qui régnait sur le marché.
Le point très intéressant à relever est celui du retour d’une tendance haussière dès juin 2019 pour le cours de l’or. Vous constaterez qu’un nombre important de positions ont été ouvertes durant le Q1 2020, en parallèle de la COVID-19. Le monde fait face à un événement majeur : une pandémie mondiale. La couverture nette des producteurs augmente brutalement. Ils ne savaient pas la direction qu’allait prendre le cours de l’or.
Où l’après-covid nous amène-t-il ?
De 2020 à 2022, la couverture nette des producteurs est globalement négative sur le marché de l’or, ils ont su profiter de la pandémie mondiale pour profiter de la hausse du cours de l’once. N’ayant accès qu’aux données allant au Q2 2022, nous n’avons pas accès aux informations des dernières semaines. Pour autant, l’or est en difficulté. Depuis mars, le cours de l’or a perdu 22 %, ce qui peut paraître surprenant dans le contexte actuel où l’or est pourtant reconnu comme une réserve de valeur. En vérité, c’est bien plus complexe, cela dépend de la corrélation ayant lieu avec les marchés financiers, les devises ainsi que les taux d’intérêts des banques centrales.
Nous pouvons envisager, dans le contexte actuel, une augmentation de la couverture nette des producteurs pour cette seconde partie de l’année 2022. Cela permettrait aux producteurs de se couvrir de la baisse actuelle du cours de l’or, l’environnement est incertain pour les investisseurs. Si tel est le cas, l’offre pourra temporairement augmenter sur les marchés. Bien entendu, n’oubliez pas que de telles prises de position n’augmenteront pas l’offre sur le long terme, mais l’impact est notable sur le court et moyen terme.
Que retenir de l’offre sur le marché de l’or ?
Nous voici à la fin de cette première partie sur l’offre au sein du marché de l’or. Il faut noter que trois éléments sont généralement retenus en tant que déterminants de l’offre d’or sur le marché :
- La production minière
- Le reyclage
- Le net producer heding (couverture nette des producteurs)
Cependant, nous pouvons ajouter un quatrième élément qui est le poids des banques centrales. Dans cette partie, nous vous avons donné les éléments pouvant influencer la décision d’augmenter les réserves d’or, les perspectives d’évolution ainsi que la situation mondiale des 20 dernières années. Les banques centrales ont un pouvoir d’augmentation de l’offre si leurs ventes nettes sont positives. C’est une donnée importante à avoir en tête.
Vous pouvez constater que depuis le début de l’année 2014, la demande d’or des banques centrales est importante. Ainsi, elle réduit l’offre disponible sur le marché. Certes, les banques centrales ont un impact sur l’offre en cas de ventes. Cependant, elles sont également un déterminant non-négligeable de la demande sur le marché de l’or. Ainsi, puisqu’une partie a été consacrée aux banques centrales au sein de l’étude des déterminants de l’offre, nous n’aurons pas à en parler dans la partie sur la demande, bien qu’elle puisse en faire partie.
Comment fonctionne la demande sur le marché de l’or ?
Désormais, passons à la partie sur les déterminants de la demande. Qu’est-ce qui pourrait accroître l’achat d’or sur les marchés et donc, soutenir en partie le cours du métal jaune ? Nous allons voir qu’il y a différents axes très intéressants à aborder tels que le secteur de la bijouterie, les différents moyens afin d’en faire un investissement, le secteur de la technologie qui ne cesse de croître ainsi que les banques centrales que nous n’aborderons pas puisque nous l’avons évoqué précédemment. Ces moyens démontrent que l’or, bien qu’il ne soit plus une monnaie depuis la fin de Bretton Woods, jouit d’un intérêt particulier pour de nombreux secteurs.
Après une augmentation de la demande en 2011 à hauteur de 4 777,5 tonnes, la demande mondiale a progressivement diminué pour atteindre un creux en 2020 lors de l’arrivée de la pandémie. Le marché de l’or a été totalement perturbé, la consommation mondiale a fortement ralenti dans de nombreux secteurs où l’or a un rôle prépondérant. La demande était de seulement 3 759,6 tonnes, ce qui nous fait une baisse de 1017 tonnes par rapport à 2011, c’est très conséquent.
Le déterminant principal de la demande sur le marché : les bijoux
L’industrie des bijoux a un impact majeur sur le marché de l’or. Cela est assez compréhensible, l’or est historiquement connu pour son usage sur les vêtements, les ornements et les bijoux. Depuis quelques milliers d’années, nous ne cessons de l’utiliser et c’est toujours le cas aujourd’hui. Ainsi, quel est le poids de ce marché dans la demande globale et de quelle manière il a évolué ces dernières années ?
La demande d’or pour la fabrication de bijoux tend à osciller assez fortement. Alors qu’elle était relativement faible de 2010 à 2012 avec une demande n’excédant pas les 600 tonnes par quart d’an, une hausse a eu lieu de 2013 à 2015. Celle-ci a accompagné dans le sens inverse la baisse du cours. En effet, avec un or qui perd en valeur, les coûts de production sont plus faibles pour les bijoutiers, ce qui permet d’augmenter la rentabilité sur toute la chaîne d’approvisionnement et sur le produit final.
De 2017 à 2019, en période de range de l’or, la demande pour la production de bijoux s’est stabilisée. Celle-ci a globalement varié entre 520 et 650 tonnes d’or. Cependant, lorsque le cours s’est relancé à la hausse en pleine période de pandémie, les coûts de production furent plus élevés et la consommation mondiale s’est amoindrie. Ainsi, cette forte baisse de la demande est assez compréhensible.
Depuis quelques mois, le cours de l’or ne cesse de baisser, revenant désormais sur ses niveaux de mars 2020. Si le cours continue de chuter d’une telle manière en revenant sous les 1500 dollars, une augmentation de la demande du secteur de la bijouterie pourrait augmenter en cette fin d’année 2022 ainsi qu’en 2023.
L’usage de l’or pour l’industrie des technologies : un impact moindre mais non négligeable
Outre le côté historiquement « sacré » de l’or et son usage dans les bijoux depuis plusieurs milliers d’années, les progrès scientifiques ont permis à l’homme de donner de nouveaux usages à l’or au sein des nouvelles technologies. Que ce soient les nouveaux moyens de communication, les différents appareils électroniques, l’industrie dentaire ou les nanotechnologies, l’or a encore un bel avenir devant lui. Alors, comment a évolué ce secteur durant les 10 dernières annés ?
Alors qu’on aurait pu s’attendre à une explosion de la demande, c’est tout le contraire qui s’est produit. Peu importe le cours de l’or, nous pouvons constater une baisse de la demande d’or pour les technologies. Sur le graphique, trois secteurs sont représentés :
- Le secteur de l’électronique est représenté en mauve
- Par la suite, d’autres secteurs industriels moins importants sont en rouge
- Enfin, il y a l’industrie dentaire en vert
Depuis 2010, le poids de l’industrie dentaire dans le marché de l’or n’a cessé de baisser. Cette industrie est passée d’une demande annuelle de 45,6 tonnes à 11,4 tonnes en 2021, soit quatre fois moins. Même constat pour d’autres secteurs industriels qui avaient une certaine demande d’or. Celle-ci a diminué pour passer de 88 tonnes en 2010 à 46,8 tonnes.
Seul le secteur de l’électronique arrive à garder le cap bien qu’il ne soit pas épargné par la baisse. En 2010, la demande était de 326 tonnes. Elle s’élève désormais à 272 tonnes. Au total, la demande de l’industrie technologique s’élevait à 330 tonnes en 2021, ce qui correspond à 8,2% de la demande globale.
Quelle fut la situation de la demande en 2021 ?
Après avoir évoqué deux déterminants de la demande sur le marché de l’or, nous allons faire une petite parenthèse. En quelque sorte, un point avec le graphique ci-dessous afin de mieux comprendre l’importance des différents secteurs, le poids que ces derniers peuvent avoir. Bien qu’il existe différents moteurs d’influence du cours de l’or, il ne faut pas laisser de côté ces données. Dans le cas d’un marché où l’offre se raréfie mais que la demande augmente, il ne fait aucun doute que le cours du bien en question ne peut que progresser.
Nous pouvons constater que le secteur de la technologie occupait 8,2 % de la demande en 2021, ce qui en fait un secteur important mais l’impact est moindre vis-à-vis des autres déterminants de la demande. Par exemple, les banques centrales dont on a parlé dans la première partie de l’article occupent plus d’un dixième de la demande globale, ce qui explique l’influence qu’elles peuvent avoir si les achats nets sont en hausse. Quant au secteur de la bijouterie, il n’y a aucune surprise puisqu’il constitue à lui-seul plus de la moitié de la demande. Enfin, il y a les investissements qui représentent une part non négligeable. Sans plus attendre, passons à notre dernière partie de l’article.
L’investissement dans l’or, un sujet complexe mais très intéressant :
Dans cette dernière sous-partie, nous allons faire une décomposition des différents moyens pour investir dans l’or et leur influence sur le marché. Avec le graphique précédent, vous avez pu constater que 25 % de la demande d’or concernait les investissements, ça confirme l’intérêt que nous devons y porter dans notre analyse. L’or jaune est très intéressant afin de diversifier son capital puisqu’il ne faut jamais mettre tous ses oeufs dans le même panier.
Vous savez qu’historiquement, l’or est une réserve de valeur, ce qui pousse de nombreux investisseurs à s’exposer sur le métal jaune. Les raisons pour en détenir sont nombreuses : l’aspect esthétique, le plaisir de détenir de l’or, un moyen de faire grossir son capital de manière sécurisé ou se préparer à changement mondial majeur pour les plus pessimistes.
Quelle est l’évolution de la demande pour l’investissement ?
Avec ces données, nous constatons que depuis 2016, la demande des particuliers européens pour l’investissement progresse à la hausse. C’est une donnée intéressante qui nous donne une vision globale sur un point bien précis. Mis à part une baisse de 2017 à 2019, la demande a explosé à la hausse à partir du Q1 2020. Cela s’explique par l’arrivée de la COVID-19. Les marchés ont été bousculés, le monde a plongé en majorité dans un confinement majeur, ce qui a impacté durant plusieurs mois l’économie mondiale. Ainsi, les particuliers ont vu dans l’or une opportunité : se protéger dans une pandémie mondiale.
Depuis début 2020, la demande des particuliers afin d’investir en or n’a pas fortement chuté, au contraire, elle se maintient sur des niveaux beaucoup plus élevés que les années précédentes. Dès la fin 2021, cette demande a augmenté, elle a explosé sur les premiers mois de l’année 2022. Cela s’explique par la guerre qui se déroule actuellement en Ukraine. Un tel événement amène la peur sur les marchés, les investisseurs se ruent sur l’or jaune qui est, selon de nombreuses personnes, un moyen de protéger son capital en temps de guerre. Il est vrai que cette matière a toujours été un moyen d’échange historique afin de subvenir à ses besoins.
Quels sont les 4 éléments qui composent les données d’investissement en or ?
Les quatres principaux déterminants de la demande d’investissement en or sont les suivants :
- Les lingots d’or
- Les pièces d’or
- Les médailles d’or
- Les ETFs (Exchange Traded Fund)
Les autres moyens pour s’exposer au marché de l’or tel que l’investissement sur les entreprises minières ne sera pas abordé dans cet article, nous allons rester sur du concret avec les investissements les plus « évidents » pour la majorité des intervenants. L’objectif est de vous donner les bases, des éléments de compréhension quant aux composantes de l’offre et la demande. En regardant le graphique, vous pouvez constater que certains moyens d’investissement sont plus importants que d’autres selon la période analysée.
Courte analyse de la tendance des investissements sur le marché de l’or :
Alors que la demande pour les lingots d’or s’est accrue de 2010 à 2012 en parallèle du coût de l’once, elle n’a jamais cessé de chuter depuis le pic ayant eu lieu en 2013. La demande est montée jusqu’à 486 tonnes d’avril à juin 2013, ce qui est considérable. Depuis début 2017, la demande pour les lingots n’a jamais excédé les 250 tonnes. L’évolution des marchés financiers et l’arrivée de nouveaux outils d’investissement est sûrement un facteur quant à la baisse de demande de lingots d’or. Coûteux, le stockage n’est pas à la portée de tout le monde, ce qui en fait un investissement reservé à une certaine partie de la population.
Parmi les moyens afin d’investir dans l’or, les pièces ont un volume relativement faible. De 2010 à 2018, la demande n’excédait que très peu les 60 tonnes sur un quart d’an. Cependant, cette tendance est désormais passée, nous pouvons constater une nette hausse de l’attrait pour les pièces d’or avec une demande qui vient atteindre assez régulièrement les 80 tonnes. C’est intéressant de constater que ça fait l’effet inverse de la demande pour les lingots d’or. C’est une niche d’investissement qui est beaucoup plus accessible, ce qui permet à une plus large partie de la population de s’y intéresser.
Par exemple, un énorme pic de demande a eu lieu entre janvier et mars 2020 lors de l’arrivée de la COVID-19. Un lien de causalité partiel peut être établi entre la hausse des achats de particuliers sur le continent européen et la hausse de la demande pour les pièces d’or. Cependant, ce constat n’explique pas la hausse dans son entièreté puisque d’autres facteurs économiques et culturels doivent être retenus, notamment en Asie où on constate une évolution à la hausse de la demande depuis quelques années.
Concernant la demande pour les médailles, le constat est assez clair : la demande est très faible. Un pic a eu lieu en 2013 pour atteindre plus de 35 tonnes entre avril et juin. Cependant, depuis plusieurs années, la demande se limite à 25 tonnes, ce qui en fait une composante de l’investissement encore moins importante que les pièces d’or. Les événements ayant eu lieu depuis 2020 sur le globe n’y ont rien changé, les investisseurs ne se ruent plus autant qu’avant sur cette solution d’investissement.
Mais alors, qu’est-ce qui pourrait changer la donne sur le marché de l’or ? Où se dirigent les investisseurs ? Sont-ils plus aptes à s’exposer aux nouvelles solutions d’investissement ? Passons sur le dernier point de l’article au sujet des ETFs.
L’ETF, l’outil financier qui a bouleversé le fonctionnement de la demande sur le marché de l’or
Les ETFs (Exchange Traded Fund) sont des produits financiers qui sont garantis par l’or physique. L’objectif est simple : reproduire les performances des actifs financiers. L’avantage clé réside dans l’exposition à l’or physique sans certaines contraintes tels que les droits d’entrée ou le stockage d’importantes quantités d’or. Cependant, une question légitime peut se poser : la couverture de ces contrats d’or est réelle ? L’insolvabilité est-elle envisageable ? Si vous avez un ETF, vous pouvez demander sa conversion en or. De ce fait, si tout le monde demande une conversion en or au même moment, est-il possible de satisfaire la demande de tous les investisseurs ?
En 2003, les ETFs sur l’or ne représentaient rien du tout sur le marché. Le premier ETF a été introduit en mars 2003, le World Gold Bullion, sur le marché australien. Au fil des ans, le World Gold Council a basculé en faveur de la création de nouveaux ETFs. Quel est l’objectif réel ? Soutenir un marché en apportant une nouvelle branche d’investisseurs, ceci a stimulé la demande de manière importante. Désormais, les ETFs sur l’or ont clairement pris leur place au sein du marché.
Sur le graphique, vous pouvez constater différentes couleurs, celles-ci correspondent aux flux d’ETFs des différentes régions du globe. Jusqu’en 2015, la majorité des flux concernaient l’Amérique du Nord (mauve) ainsi que le continent européen (vert). Aujourd’hui, c’est toujours le cas, à la différence que l’Asie (rouge) commence à s’y intéresser progressivement. Cependant, ce n’est toujours pas comparable à l’Occident en termes de flux. Les ETFs sont très intéressants, ils démontrent la réaction des investisseurs face à des périodes plus ou moins complexes, que ce soit sur l’aspect économique ou politique.
Lors de la crise des subprimes, les flux entrants ont atteint des sommets inédits durant plusieurs mois pour atteindre un pic de 224 tonnes en février 2009, ce qui a permis aux investisseurs de s’exposer à la hausse du cours de l’or. Cependant, à partir de 2013, avec la chute de l’once, les flux sortants ont été conséquents. Les investisseurs ont vendu leurs ETFs afin de prendre une marge sur leurs investissements des précédentes années. Un pic de 184 tonnes a été atteint en avril 2013 avec une majorité de vente par les Américains.
C’est le même constat pour la première moitié de l’année 2020 ainsi les premiers mois du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Les flux entrants des ETFs sur l’or ont été très positifs, les investisseurs se sont protégés des différents aléas économiques et politiques. Puis, quelques mois après, avec la baisse du cours de l’or, les flux sortants furent à nouveaux négatifs pour que les investisseurs puissent prendre des profits. Dans le cas de l’année 2022, la situation est encore différente au vu de l’importante baisse du cours de l’or. Les investisseurs décident de vendre leurs positions pour protéger une partie de leur capital, éviter d’importantes pertes.
Court bilan sur l’offre et la demande du célèbre métal jaune :
Le marché de l’or est très complexe, il est manipulé et ne rend pas la vie facile aux différents investisseurs. Les aléas économiques et politiques furent nombreux durant ces dernières années, le cours de l’or a eu d’importantes périodes de volatilité, le marché s’est structurellement transformé. En parallèle de l’augmentation de la production minière et la hausse de l’or à partir de 2019, l’offre et la demande se sont largement accrue en Asie. C’est une dynamique très intéressante qui démontre une évolution des besoin sur le globe, d’autant plus que les pays Asiatique ont une culture de l’or qui est beaucoup plus importante, d’où l’augmentation du recyclage dans ces régions.
La finance évolue, des outils inédits ont fait surface tels que les ETFs qui changent la dynamique dans un marché qui est en partie dirigé par des cas de force majeur et l’augmentation des tensions internationales. Les investisseurs prennent des positions sur le fameux métal jaune mais parfois, les perspectives d’investissement peuvent être interrompues et nécessitent la prise de profit pour éviter une sous-performance du portefeuille.
Quant aux banques centrales, ces institutions ont plus que jamais un rôle à jouer. Il y a une double casquette quant à son impact sur l’offre, mais également la demande. Depuis plusieurs années, elles renforcent les réserves et envisagent de continuer sur la même lancée, ceci se constate par l’augmentation des achats nets. La demande du marché de l’or est très intéressante et peut, dans certains cas, nous surprendre. C’est ce que nous avons constaté avec le poids du secteur des technologies qui, au final, n’est pas aussi conséquent qu’escompté. Dans l’absolu, le marché de l’or est très intéressant et ne se limite pas à des simples lingots et pièces d’or. Les enjeux sont majeurs, il est certains que les prochaines années seront importantes pour un marché qui est en quête d’évolution et restructuration puisqu’il nécessite de s’adapter très rapidement à une multiplicité d’événements politiques et économiques.