Telegram : Une « société crypto » qui détiendrait 400 millions de dollars ?
Le secteur des cryptomonnaies tente de poursuivre son développement, face aux nombreuses procédures réglementaires à son encontre. Une démarche fondée sur la liberté et la protection des données privées qui dérange ceux qui aiment tout contrôler. Il suffit de voir comment le fondateur de la messagerie cryptée Telegram, Pavel Durov, vient de faire les frais de cette guerre ouverte sur le territoire français. Au programme, 12 chefs d’accusation aussi improbables que révoltants. L’occasion pour les médias de creuser un peu plus la question. Et, selon le Financial Times, il semblerait que cette application ait généré des revenus conséquents en lien aux cryptomonnaies, avec pas moins de 400 millions de dollars de crypto-actifs en stock pour 2023.
Telegram : symbole de la censure sur Internet
Depuis l’arrestation de Pavel Durov sur le sol français, la messagerie Telegram est devenue un nouveau symbole de la censure – prétendument bienveillante – exercée sur Internet. Une situation d’autant plus symbolique qu’elle s’inscrivait désormais pleinement dans le secteur des cryptomonnaies, avec le développement associé du réseau TON.
Une attaque largement critiquée du côté des développeurs et acteurs du Web 3. Cela face à une version d’Internet dont la moindre parcelle de vie privée est vendue au plus offrant. Avec, en toile de fond, une inquiétante dérive autoritaire de nos gouvernements.
Un contexte qui laisse imaginer une répression grandissante de la messagerie Telegram, largement associée à son rapprochement de plus en plus évident avec le secteur des cryptomonnaies. Car, c’est un véritable écosystème qui est en train de s’implanter sur le réseau The Open Network, porté par le très populaire jeton Toncoin (TON).
L’occasion pour le média Financial Times de creuser dans les comptes de cette entreprise. Et, de toute évidence, les revenus crypto représentent une part importante des bénéfices réalisés. Comme la détention de crypto-actifs estimée à 400 millions de dollars pour 2023.
Revenus crypto et détention de fonds numériques
Le titre de l’article du Financial Times laisse peu de doutes sur son contenu. En effet, il mentionne Telegram comme « une société crypto avec une activité secondaire dans la messagerie. » Et, l’on comprend mieux la haine réglementaire exprimée à son encontre…
En effet, selon les données recueillies par les journalistes en charge de cet article, la messagerie Telegram tirerait une importante part de ses revenus d’activités en lien direct aux cryptomonnaies. Le tout répertorié dans ses comptes sous les deux catégories « portefeuilles intégrés » et « objets de collection. »
« Telegram vend différents objets de collection (noms d’utilisateur, numéros de téléphone virtuels) à ses utilisateurs. Les revenus associés sont reconnus à un moment où le percevable est attribué à l’utilisateur. La messagerie permet également la vente d’objets de collection entre les utilisateurs et reçoit les frais pour faciliter ces opérations. »
Financial Times
Dans les faits, ces deux activités jointes auraient représenté à elles seules près de 148 millions de dollars de revenus pour l’année 2023. C’est-à-dire environ 40 % du chiffre d’affaires déclaré par Telegram sur cette période. Cela sans parler des 400 millions de dollars de crypto- actifs détenus par l’entreprise.
Décidément, la messagerie Telegram ne cesse de faire couler toujours plus d’encre sur sa relation jugée trop étroite avec les cryptomonnaies. Avec un écosystème TON qui voit naître des projets de jeu à vocation Web 3 comme le populaire Hamster Kombat. Une activité qui pourrait être inscrite en défaveur de Pavel Durov, dans le cadre du dossier judiciaire émis à son encontre.