Se centraliser ou mourir – le roi déchu de la crypto EOS au bord de l’effondrement
Un coupable tout trouvé ? Le CEO de la Fondation EOS, Yves La Rose, s’en est pris à Block.one qu’il accuse d’être à l’origine de l’échec actuel d’EOS. L’intéressé a annoncé de nouvelles orientations en termes de leadership qui permettraient au projet de sortir de sa situation actuelle et de se développer.
L’échec d’EOS : la faute à Block.one, les quatre piliers pour aller de l’avant
Yves La Rose a tenu des propos qui attaquent vigoureusement Block.one, l’ancien développeur du projet, lors d’un évènement virtuel du 3 novembre 2021. Yves La Rose a en effet déclaré qu’ « EOS, tel qu’il est, est un échec », que sa monnaie native a été « un investissement terrible », tout en blâmant Block.one qui serait en grande partie responsable de cette situation jugée catastrophique.
Le projet ne peut plus selon Yves La Rose, compter sur » Block.one pour le guider, et la Fondation EOS serait prête à prendre le relais, revendiquant fortement la direction d’EOS à la fin de son discours :
« Je ne suis pas ici pour être aimé, je suis ici pour faire un travail. Ce qui a fait défaut à EOS, c’est le leadership. Quelqu’un qui montre l’exemple et se présente chaque jour pour travailler à la grandeur de l’humanité ? »
Concernant les mesures correctives, de nouvelles équipes centrales seront formées, des programmes de subventions créées et distribuées. Le CEO de la Fondation EOS a également présenté quatre « piliers » – l’Audit+, le Wallet+, le Docu+ et l’API+ – qui orienteront le développement d’EOS. Chaque pilier a son propre groupe de travail qui rédigera un « livre bleu » servant de feuille route pour faire avancer EOS. Ces livres devraient être publiés « avant le prochain Nouvel An chinois ».
EOS victime de son succès : une voie pour se libérer de Block.one
Pour Yves La Rose, « EOS a été victime de son propre succès ». Le projet se serait mis dans une position difficile, devant satisfaire « des attentes extrêmes » après qu’EOS ait levé un montant record de 4,1 milliards de dollars en 2018 lors d’une ICO.
Yves La Rose ne ménage pas Block.one dans son discours accusateur, évoquant la « négligence » de ce dernier et allant même jusqu’à l’accuser d’une « fraude » potentielle. En prenant la direction du projet, la Fondation EOS permettrait ainsi à la communauté EOS de se mettre « en position de pouvoir s’éloigner de Block.one, essentiellement en les contournant.».
Yves La Rose affiche publiquement la volonté de la Fondation EOS de prendre le contrôle du projet d’une manière centralisée pour réparer le désordre de la décentralisation :
« Notre problème n’a pas été la décentralisation, mais le manque de centralisation. Une entité centralisée qui pourrait soutenir l’écosystème d’une manière que seule une entité centralisée pourrait le faire »
Il a en outre affirmé que des sociétés de capital-risque cherchant à investir plus de « 150 à 200 millions de dollars » dans l’écosystème ont approché le projet, et que la Fondation EOS est prête à aider à déployer ce capital.
L’année n’a pas été facile pour EOS. Elle a commencé avec le départ de Dan Larimer de Block.one en janvier 2021, une démission qui avait fait plonger le cours de l’EOS. Elle se termine avec une guerre de leadership qui n’est pas forcément favorable au développement du projet.
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