Une stratégie nationale pour le minage de cryptomonnaies en Iran
Pendant de longues années, les cryptomonnaies et le gouvernement iranien ont entretenu une relation en dents de scie. Après avoir dans un premier temps interdit les cryptomonnaies, le pays commence à revenir sur sa décision avec une réglementation plus flexible.
Encadrement des activités de minage
L’Iran était l’un des premiers pays à légaliser le minage de Bitcoin en septembre 2018. Une situation pour le moins surprenante à l’époque, au regard de l’interdiction émise par la Banque Centrale iranienne à l’égard de l’achat et de la vente de cryptomonnaies.
Depuis la légalisation du minage, de nombreuses entreprises se sont implantées en Iran pour bénéficier d’un tarif électrique avantageux. Pour réglementer cette industrie grandissante, le gouvernement iranien a mis en place des licences, requises pour opérer une infrastructures de minage.
Lors d’un sommet économique qui s’est déroulé plus tôt dans la semaine, le président iranien Hassan Rohani a annoncé aux membres de la Banque centrale iranienne sa volonté de concevoir une nouvelle stratégie nationale concernant le minage de cryptomonnaies. Celle-ci devrait impacter la régulation de l’industrie ainsi que la gestion des revenus miniers.
Les raisons, ainsi que les actions qui seront prises, ne sont à ce jour pas encore claires. L’hypothèse la plus probable reste la volonté de s’assurer que les revenus des mineurs ne quittent pas l’économie iranienne.
Une licence pour les plateformes d’échange
Longuement bannies du pays, les plateformes d’échanges de cryptomonnaies pourraient bien revoir le jour en Iran.
En effet, deux jours avant le sommet économique abordé précédemment, le parlement iranien publiait un projet de loi visant à appliquer aux cryptomonnaies les lois relatives au change et à la contrebande de devises.
Ainsi, après les infrastructures de minage, c’est au tour des plateformes d’échanges de voir apparaître une licence indispensable pour opérer.
Il est probable que l’Iran souhaite, à travers cette action, relocaliser les plateformes d’échanges ayant fui à l’étranger pour éviter les sanctions.
L’ensemble de ces actions n’arrivent pas sans cause. En effet, il y a fort à parier que l’ouverture de l’Iran face aux cryptomonnaies ne soit qu’une conséquence de l’embargo économique mise en place par les États Unis. Ainsi, l’Iran espère peut-être pouvoir contourner les sanctions en ayant recours aux cryptomonnaies.
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