
Crypto : Un mineur impliqué dans les cryptorapts remis en liberté pour vice de procédure
Erreur judiciaire. La série d’enlèvements de professionnels de la crypto qui a secoué la communauté française au mois de mai dernier a donné lieu à une enquête de grande ampleur menée par la police judiciaire et les enquêteurs de la BRB. Plusieurs personnes ont été arrêtées et mises en examen dans le cadre de cette affaire mais l’une d’entre elles, un mineur, vient d’être remise en liberté suite à une erreur de procédure. Retour sur les faits.
- Un mineur soupçonné dans l’affaire des cryptorapts a été remis en liberté à cause d’une erreur de procédure, malgré des charges sérieuses.
- Cette libération a suscité un choc et une indignation parmi les victimes et leurs proches, relançant le débat sur la gestion des mineurs dans les affaires criminelles.

Un mineur mis en cause dans l’affaire des cryptorapts remis en liberté
Selon les informations du Parisien, un jeune homme de 17 ans originaire du Val-de-Marne a été remis en liberté suite à une erreur de procédure. Arrêté le 26 mai dernier à Couëron (Loire-Atlantique), il était soupçonné d’être impliqué dans les enlèvements de professionnels du secteur de la cryptomonnaie. Ce jeune homme avait été pris en flagrant délit alors qu’il s’apprêtait, avec d’autres complices présumés, à kidnapper un entrepreneur de la crypto et sa compagne.
Les faits reprochés à ce mineur avaient été joints à l’enquête sur la tentative d’enlèvement de la fille de Pierre Noizat, PDG d’une société d’échanges de cryptomonnaie, le 13 mai dernier dans le XIe arrondissement de Paris. Cette affaire avait fait grand bruit, notamment en raison de la diffusion d’une vidéo montrant la violence de l’agression. Les investigations avaient permis de faire le lien entre ces deux affaires, révélant l’existence d’un réseau criminel ciblant les acteurs de la cryptomonnaie.

Une erreur de procédure qui permet au suspect de quitter la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis
Malgré la gravité des faits et les éléments à charge contre lui, le jeune homme a donc été remis en liberté en raison d’une erreur de procédure. Son avocat, Maître Karim Morand-Lahouazi, a en effet soulevé une nullité lors de l’audience devant le juge des libertés et de la détention (JLD). Il a ainsi obtenu la remise en liberté de son client, qui a quitté la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis ce jeudi 12 juin.
Cette décision de justice a suscité l’indignation des victimes et de leurs proches. Pierre Noizat, dont la fille a été agressée, s’est dit « choqué » par cette remise en liberté. « C’est incompréhensible. Ce jeune homme a été arrêté en flagrant délit, il faisait partie d’un groupe organisé qui s’en prenait à des gens du secteur de la cryptomonnaie. Et il est libre aujourd’hui », a-t-il déclaré au Parisien.
De son côté, l’avocat du jeune homme a défendu sa position en affirmant que son client était « innocent jusqu’à preuve du contraire ». « Il n’a pas été jugé, il n’a pas été condamné. La présomption d’innocence doit être respectée », a-t-il insisté.
Cette affaire relance le débat sur la gestion des mineurs impliqués dans des affaires criminelles. Faut-il les traiter comme des adultes ? Quelle place pour la présomption d’innocence ? Autant de questions qui restent en suspens alors que la justice continue d’instruire ce dossier sensible.
