Aux Pays-Bas, Le David Bitcoin fait plier le Goliath Bancaire

Crypto-David contre Goliath bancaireDans la cryptosphère, on sait très bien à quel point les banques centrales haïssent les cryptomonnaies (le terme n’est pas exagéré), car elles échappent à leur emprise en plus de dénoncer leur devise fiduciaire inflationniste. Mais cette fois, l’histoire que nous allons vous raconter se termine bien, puisqu’une petite crypto-bourse a réussi à empêcher les régulations inutilement contraignantes d’une banque centrale !

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Bitonic a gagné sa bataille contre la banque des banques néerlandaises

Fin mars 2021, la modeste plateforme d’échange de bitcoins baptisée Bitonic a porté une action en justice contre la Banque centrale néerlandaise (*De Nederlandsche Bank/*DNB) pour contester la décision de cette dernière de vouloir imposer la vérification des wallets BTC de ses clients.

Dans cette requête portée devant le tribunal administratif de Rotterdam, Bitonic considérait comme « une grave violation du droit à la vie privée » de ses clients l’obligation supplémentaire de devoir vérifier l’adresse BTC de ces derniers. En effet, ses utilisateurs sont déjà obligés de passer un processus de vérification d’identité (KYC) avant de pouvoir réaliser leur transaction d’achat/vente de bitcoins. Sans parler des contraintes techniques et administratives que cela engendrait pour la crypto-bourse.

Ce 20 mai, une heureuse nouvelle est toutefois tombée : la justice néerlandaise a donné raison à Bitonic contre la banque centrale du pays.

La plateforme a ainsi annoncé, par un nouveau communiqué, que l’exigence présentée par la DNB était illégale et n’aurait jamais dû être imposée. Cette dernière a donc décidé de révoquer son obligation de sur-vérification.

Soulagés de cette procédure aussi lourde que fastidieuse, Bitonic et ses clients vont pouvoir à nouveau procéder à leurs échanges de BTC avec un peu plus de sérénité, et surtout de respect de la vie privée. L’exemple de Bitonic montre qu’il ne faut pas céder d’avance face aux rouleaux compresseurs des monstres étatiques, et que la justice peut toujours prévaloir face à des décisions abusives.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.