Lightning Network : 2.22 bitcoins saisis aux acteurs malveillants
Le Lightning Network est une solution de seconde couche, ayant pour but d’améliorer la rapidité de Bitcoin. Les nœuds du réseau ont jusqu’à présent confisqué 2,22 BTC à des acteurs malveillants.
Les justice transactions
Le Lightning Network a été lancé en décembre 2017 dans l’optique d’améliorer la scalabilité de Bitcoin, en réduisant le temps de transaction ainsi que les frais.
Lorsqu’un canal de paiement est ouvert entre deux utilisateurs, il existe des mécanismes afin de s’assurer qu’aucun des deux participants n’essaye de voler l’autre. Pour se faire, le Lightning utilise les justice transactions. Ces transactions sont créées lorsqu’un comportement malveillant est détecté, par exemple, le fait de transmettre un état antérieur du canal au réseau.
Dans le cas où un acteur agirait de manière frauduleuse, la justice transaction formée pour le punir lui confisque les fonds déposés dans le canal de paiement, afin de les transférer au second participant qui aurait été touché par la fraude.
Les recherches de Bitmex
Dans un rapport paru en début de semaine, Bitmex – plateforme d’échange de cryptomonnaies – a analysé les justice transactions.
Ainsi, 2,22 BTC ont été confisqués à des acteurs malveillants depuis le lancement du Lightning Network en décembre 2017, suite à 241 transactions malveillantes. Bitmex note tout de même que leur méthode d’analyse reste basique et que celle-ci peut présenter de faux positifs.
Ce rapport met également à disposition des données intéressantes sur la répartition mensuelle des justice transactions depuis le lancement du réseau.
Nous pouvons observer que le nombre de justice transactions est très inéquitablement réparti dans le temps. Les mois d’avril et octobre 2018 ainsi que la période de janvier à avril 2019 ont enregistré le plus grand nombre de fraudes.
Cependant, ce n’est pas le nombre de transactions qui influe sur la somme confisquée comme le montre le second graphique.
Comme nous pouvons le voir, octobre 2018 a vu se produire 60 transactions frauduleuses, soit deux fois plus que février 2019, cependant les montants saisis sont deux fois inférieurs.
Cela démontre que les montants dépendent des fonds impliqués dans le canal de paiement clôturé. Ce mécanisme de punition va continuer à évoluer, c’est notamment le cas avec les Watchtowers, ces acteurs missionnés pour surveiller le réseau et les participants malveillants.