Ethereum : des transactions privées grâce à Aztec ?
Des transactions zk-snarkées – Aztec est une startup cherchant à ajouter une couche de confidentialité au réseau Ethereum. Celle-ci vient d’annoncer le lancement de sa solution de preuve à divulgation nulle (SNARKs), quelques semaines après une cérémonie de génération cryptographique. Analyse !
Des transactions plus confidentielles ?
Le 9 janvier, Thomas Walton-Pocock publiait un billet de blog annonçant le succès de la cérémonie de génération cryptographique de la solution d’Aztek. Au cours de cette cérémonie, 202 participants ont pris part à un calcul multipartite, qui visait à générer la clé qui sera utilisée dans les SNARKs d’Aztec. Avant d’entrer dans les détails de la solution proposée par cette société, il est important de comprendre ce que sont les SNARKs.
Les SNARKs sont un type de preuve mathématique à divulgation nulle de connaissance. En d’autres termes, ces derniers permettent de prouver qu’une information est vraie, sans avoir à la révéler. Dans la pratique, cela pourrait permettre à un utilisateur de prouver qu’il détient un montant donné sans avoir à révéler son adresse ainsi que son historique de transaction.
Une fois cette clé générée, Aztec a pu être lancé sur le mainnet d’Ethereum le samedi 1er février, comme l’a annoncé le CEO sur Medium. Rappelons que les protocoles anonymisants s’appuyant sur ce type de preuve reposent de façon centrale sur la conservation du secret de cette clé initiale, sinon tout cela est fait pour rien.
Des idées plein la tête
Le but est donc de construire un réseau de tokens zk*, basé sur Ethereum. Aztec doit donc permettre de lier des jetons réels émis sur la blockchain Ethereum à des jetons zk*, censés bénéficier des gains en confidentialité développés par l’entreprise.
Pour commencer, des jetons zkDAI sont annoncés, basés sur le stablecoin DAI.
Mais la solution proposée par Aztec chercherait à aller plus loin, en se basant sur le concept de « Triptyque de la vie privée ». Ce triptyque se compose de de 3 éléments nécessaires à la sauvegarde la vie privée des utilisateurs. Lors du déploiement sur le mainnet Ethereum, c’est le premier bloc de cette solution qui a été implémenté.
Ainsi, ce triptyque est décomposé de la manière suivante :
- Data Privacy : les transactions impliquant des jetons zk* permettent de cacher leurs montants.
- User Privacy : plus tard, le but sera de permettre que plus personne ne puisse identifier les identités des transactions en jetons zk*.
- Code Privacy : enfin, il s’agirait de rendre les smart contracts eux-mêmes plus confidentiels.
Cette mise à jour est accompagnée du « Privacy SDK », un ensemble d’outils destinés aux développeurs pour interagir avec la solution Aztec.
L’utilisation des SNARKs sur Ethereum est régulièrement discutée par la communauté, comme une possible avancée devant permettre d’améliorer le respect de la vie privée de l’ensemble de ses utilisateurs. Plusieurs startups se sont lancées dans la course, et l’avenir nous dira quelles propositions elles porteront sur ce segment exploré de toutes parts.