ETF Ethereum au comptant : La guerre des frais s’engage entre les différents émetteurs
ETF War. Le lancement supposé des ETF Ethereum au comptant reste suspendu au mauvais vouloir de la SEC des États-Unis. Avec une date initialement prévue il y a deux semaines en arrière. Mais qui a finalement été déplacée au 23 juillet prochain. En effet, les formulaires S-1 déposés par les gestionnaires de ces fonds pourraient enfin être des versions finales validées par l’instance de régulation. L’occasion pour ces derniers de se livrer à une nouvelle guerre au sujet des frais de gestion appliqués à leurs versions respectives. Et autant dire que Grayscale se prépare à empocher des fortunes sur le dos d’une nouvelle hémorragie programmée…
ETF Ethereum au comptant : les émetteurs en ordre de bataille
Toutes les données semblent s’aligner, pour faire du 23 juillet prochain la véritable date effective de la cotation des ETF Ethereum au comptant sur le marché boursier des États-Unis. Même s’il faut bien admettre qu’un nouveau report de la SEC reste possible. Cela sans toutefois remettre en cause sa promesse de régler ce dossier dans le courant de l’été.
Car l’instance de régulation US souhaite visiblement semer ce chemin d’un maximum d’embûches. D’autant plus avec une concurrence directe de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) récemment réaffirmée sur le sujet délicat du statut réglementaire applicable à la cryptomonnaie ETH.
Dans le même temps, les analystes anticipent déjà un succès important de ces ETF Ethereum au comptant. Avec un marché dont les entrées sont estimées à 5 milliards de dollars sur les six premiers mois, selon le rapport récemment publié par la plateforme Gemini.
Et afin d’accueillir ces fortunes promises, possiblement détournées à hauteur de 20 % des ETF Bitcoin au comptant, leurs émetteurs s’organisent. L’occasion de déclencher une véritable guerre sur la question centrale des frais appliqués à ces véhicules financiers.
Guerre des frais enclenchée
L’approbation est une chose, mais encore faut-il avoir une offre concurrentielle afin d’attirer les investisseurs. Notamment la population des baby-boomers, dont les acteurs de Wall Street se demandent comment ils vont réussir à leur vendre de l’ETH.
C’est la raison pour laquelle la question des frais de gestion de ces ETF devient rapidement essentielle. D’autant plus à quelques jours d’une possible cotation effective. Et, dans le domaine, la moyenne est actuellement fixée entre 0,19 % et 0,25 % pour la majorité des fonds concernées, selon les données compilées sur le compte X du Journal du Coin.
- BlackRock : 0,25 % (0,12 % jusqu’à 2,5 milliards de dollars)
- Grayscale : 2,5 %
- Franklin Templeton : 0,19 % (0 % jusqu’à 10 milliards de dollars ou le 21 janvier 2025)
- VanEck : 0,20 % (0 % jusqu’à 1,5 milliards de dollars ou les 12 premiers mois)
- Bitwise : 0,20 % (0 % jusqu’à 500 millions de dollars ou les 6 premiers mois)
- Fidelity : 0,25 % (pas de frais en 2024)
- 21Shares : 0,21 % (0 % jusqu’à 500 millions de dollars ou les 6 premiers mois)
- Invesco & Galaxy : 0,25 %
- Grayscale mini : 0,25 % (0,12% jusqu’à 2 milliards ou les 12 premiers mois).
Seul véritable bémol à cet accord presque parfait, le fonds ETHE de Grayscale qui impose des frais obscènes à hauteur de 2,5 %. D’autant plus si l’on considère la possible hémorragie d’ETH qu’il pourrait rapidement connaître. Cela sur le modèle de son ETF Bitcoin au comptant, déjà délesté de 18,7 milliards de dollars depuis son lancement en janvier dernier. Peut-être que la distribution promise des actions de son nouveau fonds Grayscale Mini aux détenteurs du fonds ETHE permettront de faire passer la pilule…
Le patron de la SEC, Gary Gensler, doit savourer cet instant, où tout le monde attend après sa décision afin de se lancer dans l’aventure ETF Ethereum au comptant. Avec des investisseurs dans les starting-blocks, afin de surfer cette vague promise au-delà des 5000 $ par les analystes de Bitwise. Et une interrogation persistante sur l’option de staking associée à la cryptomonnaie ETH qui deviendrait finalement un simple détail. Car son intégration ne serait plus qu’une simple question de temps…