Décentralisation ou extinction : l’ultimatum de Vitalik Buterin pour les L2 en 2025
Vitalik Buterin, le cofondateur d’Ethereum, est pour beaucoup dans la direction qu’a prise le réseau vis-à-vis des L2. En effet, ces derniers sont perçus comme la solution de scalabilité à court et moyen terme. Toutefois, il n’en reste pas moins critique. C’est notamment le cas concernant les layers-2 qui n’avancent, selon lui, pas suffisamment sur leur décentralisation.
L2 de « Stage 1 » : Décentralisation ou disparition
Vitalik Buterin est connu pour ses prises de position fréquentes concernant Ethereum. Que ce soit sur X, ou via son blog personnel, le cofondateur d’Ethereum commente souvent l’évolution du réseau.
Ce jeudi 12 septembre, c’est concernant les L2 de « stage 1 » que Buterin s’est exprimé sur X.
Pour rappel, selon les critères établis par L2Beat, les différents stages des layers-2 définissent leur niveau de décentralisation et de sécurité :
- Stage 0 : Les L2 sont principalement centralisés, souvent contrôlés par des multisignatures avec une forte dépendance à l’équipe fondatrice ;
- Stage 1 : Décentralisation partielle avec un système de gouvernance plus distribué. Une partie du contrôle (au moins 26 %) est confiée à des acteurs externes ;
- Stage 2 et + : Décentralisation complète avec une gouvernance entièrement répartie, et une sécurité assurée par des preuves cryptographiques robustes.
Ainsi, Buterin a déclaré de but en blanc, qu’à compté de 2025, il ne parlerait plus que des layers-2 qui sont au stage 1 ou plus. Les autres passent à la trappe.
« Je prends cela au sérieux. À partir de l’année prochaine, j’ai l’intention de ne mentionner publiquement que les L2 qui sont au stade 1+, avec *peut-être une courte période de grâce* pour les nouveaux projets vraiment intéressants. »
Buterin souligne le besoin d’un filet de sécurité
Pour autant, Vitalik Buterin ne souhaite pas que l’ensemble des L2 ne sautent sans filet de sécurité.
« Bien sûr, nous ne devrions pas jeter les roues d’entraînement avant d’avoir la certitude que les systèmes de preuve sont sûrs ; ce serait irresponsable. »
Ainsi, il propose un seuil de 75 % des membres du conseil nécessaires pour annuler un système de preuve, dont 26 % doivent provenir de l’extérieur de l’équipe du rollup.
Son objectif est simple : éviter que les L2 ne fonctionnent comme de simples multisigs glorifiés, qui poursuivent les chimères de la décentralisation.
De notre côté, espérons que ces exigences de décentralisation vont inciter les layers-2 à améliorer leurs infrastructures. En effet, trop de projets L2 ont vu le jour récemment, se contentant de solutions basiques et centralisées.
Vitalik Buterin insiste sur le fait que la scalabilité ne doit pas être atteinte aux dépens de la sécurité.
En pratique, peu de L2 ont atteint ce Stage 1 de décentralisation. Parmi les plus importants, seuls Arbitrum et plus récemment Optimism ont atteint le Stage 1 de décentralisation.