Comment sauver le soldat Ethereum ? Vitalik Buterin a bien une petite idée
Buterin revient à la charge – Au cours des derniers mois, l’utilisation du réseau Ethereum n’a cessé de battre des records. Malheureusement, cette utilisation grandissante rend les interactions avec le réseau extrêmement coûteuse. Pour pallier à ce problème, Vitalik Buterin milite pour la démocratisation des solutions de seconde couche.
La scalabilité n’est pas pour tout de suite
L’essor de la DeFi a entraîné une congestion massive de la blockchain Ethereum. Évidemment, beaucoup d’utilisateurs attendent impatiemment le déploiement d’Ethereum 2.0 pour pallier à ce problème. Malheureusement, la mise à jour passe par plusieurs phases :
- Phase 0 : déploiement du Proof of Stake ;
- Phase 1 : mise en place de sharding, mais uniquement sur les données ;
- Phase 2 : mise en place de sharding également sur le traitement des données.
Bien que la phase 0 soit proche, ce n’est pas le cas des phases 1 et 2 qui devraient arriver beaucoup plus tard.
Découvrez les derniers rebondissements concernant Ethereum 2.0 »
De ce fait, la scalabilité d’Ethereum ne sera réellement résolue que lorsque la phase 2 sera déployée, c’est-à-dire peut-être seulement dans plusieurs années, comme l’a expliqué Vitalik Buterin sur un forum dédié à Ethereum :
« La scalabilité de la couche de base n’arrivera que lors du déploiement de la dernière grande phase d’Ethereum 2.0, qui est encore à des années devant nous. »
Seconde couche : la solution de Vitalik
Une fois n’est pas coutume, Vitalik Buterin revient à la charge avec les solutions de seconde couche (ou roll-up). Selon ses dires, il n’est pas nécessaire ni conseillé d’attendre le déploiement de la dernière phase d’Ethereum 2.0 pour résoudre les problèmes de scaling.
Eh, oui ! Le principal problème d’Ethereum ne réside pas dans les données stockées dans ses blocs, mais bien dans la puissance nécessaire pour les traiter.
De ce fait, les solutions de seconde couche vont permettre de délocaliser le traitement des données off-chain, laissant à la blockchain la seule mission de stocker ces données.
« Le scaling de la couche de base d’Ethereum sera principalement axé sur la mise à l’échelle de la quantité de données pouvant être contenue dans un bloc, non sur l’efficacité de calculs on-chain. » – Vitalik Buterin
En fin de compte, Vitalik Buterin conseille une migration d’une grande partie des applications sur la seconde couche :
« Actuellement, les utilisateurs ont des comptes sur la L1, les noms de l’ENS sur la couche 1, les applications vivent entièrement sur la L1, etc. Tout cela va devoir changer. Nous devrions nous adapter à un monde où les utilisateurs ont leurs comptes, soldes, actifs, etc. principaux entièrement à l’intérieur d’une couche secondaire. »
Cependant, cela ne remet en aucun cas en question la nécessité du déploiement de sharding dans la seconde phase d’Ethereum 2.0. Au contraire, Vitalik Buterin voit plutôt un intérêt de démocratiser les solutions de seconde couche pour résoudre les problèmes à court et moyen terme, puis migrer ces solutions vers le sharding pour combiner la puissance des deux technologies in fine :
« Il ne s’agit donc pas des ‘roll-ups à la place de sharding’, mais de ‘roll-ups au dessus de sharding’. Cela dit, les roll-ups sont déjà là ou vont bientôt arriver avant même sharding et les roll-ups sans sharding offrent tout de même un débit 100 fois supérieur. Alors, faites un roll-up dès aujourd’hui ! » – Publication de Vitalik Buterin sur Twitter
Optimism, Full, Arbitrum, Loopring, ZKsync, Deversifi ou OMG : les solutions de seconde couche en développement ne manquent pas, aussi bien sur le testnet que sur le mainnet. Maintenant, ces solutions doivent trouver un moyen de se démocratiser auprès des utilisateurs.