« L’inflation est de retour, et elle va faire très mal » – Cet économiste catastrophé face au cataclysme qui vient
Sale temps pour les monnaies fiduciaires – Le monde occidental vit dans une (toute relative) stabilité de l’inflation, qui est présentée comme « maitrisée » par les banquiers centraux. Toutefois, de plus en plus d’analystes économiques s’inquiètent d’un vif et violent retour de cette inflation. Bitcoin pourrait-il faire partie des portes de sortie ?
Une nouvelle ère de forte inflation en train de s’ouvrir ?
L’économiste britannique Roger Bootle est notamment connu pour son ouvrage intitulé « The Death of Inflation » (ou « La mort de l’inflation »), paru en 1998. Après des décennies de taux d’inflation importants, il avait alors estimé que cette période était terminée, et que l’inflation aurait tendance à tendre vers zéro.
Dans une interview donnée au journal Bloomberg, Roger Bootle se montre beaucoup moins optimiste quant à la continuité du sommeil du monstre inflationniste :
« Nous sommes au début d’un changement radical, je dois le dire. Cela ne veut pas forcément dire que nous allons revenir aux fortes conditions inflationnistes des années 70 et du début des années 80. (…) Le danger de déflation est passé, et les risques ont définitivement basculé dans l’autre sens. Jusqu’où ira l’inflation et pour combien de temps ? C’est discutable. Mais je n’ai pas beaucoup de doutes sur le fait qu’il y a un changement radical. »
La cause environnementale, source du désastre inflationniste à venir ?
Plus intéressant encore : l’économiste estime que sa principale préoccupation, qui pourrait causer ce retour d’une inflation galopante, est la décision de nombreux gouvernants de courir après le zéro émission carbone, sans se soucier des possibles graves conséquences économiques de cette course :
« Si je devais parier sur un seul facteur qui va faire augmenter les coûts de la vie dans les années à venir, je dirais que c’est l’accent mis sur l’environnement, en particulier la volonté de tendre vers le zéro carbone. Cela va entraîner toute une série d’augmentations de coûts et de prix dans toute l’économie. »
Le comportement des dirigeants politiques face au risque inflationniste ne rassure pas non Roger Bootle. Bien au contraire ! D’après l’économiste, l’« excès d’optimisme » des politiciens quant à leur capacité à maîtriser l’inflation les laissent dans l’inaction actuellement, alors qu’ils devraient être proactifs :
« (…) ils devraient commencer à augmenter les taux d’intérêt dès maintenant et agir furtivement par petites touches, afin d’amener les taux d’intérêt plus près de ce qui serait un niveau plus normal, plutôt que d’attendre d’y être contraints. »
Si le métal précieux qu’est l’or a déjà fait mainte fois ses preuves au cours de l’Histoire, en tant que valeur refuge durant les périodes inflationnistes, un petit nouveau s’est présenté à ce rôle ces derniers temps : Bitcoin.
En effet, de nombreux pays ont déjà connu de fortes poussées d’inflation, qui ont de facto provoqué la dévaluation de leur monnaie nationale. L’Argentine, le Brésil et la Turquie, entre autres, ont vu leur devise fiduciaire constamment se déprécier au cours des dernières années, et leurs citoyens se sont notamment tournés vers Bitcoin pour protéger leur pouvoir d’achat fortement malmené.