Ripple (XRP) retarde son entrée en bourse à cause des régulateurs US
Les cryptos paralysées par la SEC aux USA. Cela fait un moment que Ripple Labs, la société émettrice du XRP, envisage de rentrer en bourse. Si la crypto-entreprise n’a toujours pas lancé la cotation de ses actions depuis tout ce temps, c’est à cause l’environnement réglementaire hostile des États-Unis envers le secteur des crypto-actifs. Son patron envisage même désormais de s’orienter vers une juridiction étrangère pour lancer cette entrée en bourse.
La guerre anti-crypto de la SEC et du gouvernement US fait fuir les acteurs du secteur
Au sein de la cryptosphère, Ripple est malheureusement bien placé pour savoir à quel point la Securities and Exchange Commission (SEC) et son président Gary Gensler mènent un harcèlement judiciaire sans merci contre les acteurs cryptos.
Malgré plusieurs victoires de Ripple devant les tribunaux (et donc autant de défaites pour la SEC), l’environnement réglementaire étasunien est toujours aussi flou et non-constructif (anti-constructif même) aux yeux de Brad Garlinghouse, le CEO de Ripple. Impossible pour lui d’y envisager une Initial Public Offering (IPO) de son entreprise, comme il l’explique lors d’une interview donnée auprès de la chaîne CNBC.
« L’introduction en bourse n’est pas une priorité à court terme. Vous savez, aux États-Unis, essayer d’entrer en bourse avec un régulateur très hostile, qui doit approuver votre Form S-1 (ndlr : formulaire pour qu’un titre financier soit négocié en bourse), cela ne me semble pas très amusant. (…) Coinbase a notoirement fait approuver son S-1, et maintenant la SEC les poursuit pour avoir fait des choses qui étaient décrites dans leur S-1 ! (…) Je pense que c’est une bonne indication de la raison pour laquelle nous ne voulons pas nous soumettre au bon vouloir d’une SEC qui est ouvertement hostile à cette industrie. »
Brad Garlinghouse, CEO de Ripple
Une entrée en bourse à l’étranger pour Ripple ?
Brad Garlinghouse explique ensuite qu’une introduction en bourse des actions de l’entreprise serait nettement plus faisable en dehors des États-Unis. Le patron de Ripple ne semble cependant, encore une fois, pas spécialement pressé pour procéder à cette IPO.
« Nous avons étudié d’autres juridictions, qui ont des règles [sur les cryptos] bien plus claires. (…) Mais honnêtement, beaucoup de sociétés s’introduisent en bourse parce qu’elles ont besoin de lever des capitaux. Ripple n’est pas spécialement dans une situation où nous avons besoin de lever des fonds, et ce n’est donc pas une priorité. Nous gardons évidemment cette option ouverte, et nous l’évaluerons au fur et à mesure que le temps passe. Et nous l’évaluerons à nouveau lorsque de nouveaux régulateurs siégeront à la SEC des États-Unis. »
Brad Garlinghouse, CEO de Ripple
Car, oui, comme beaucoup, le chef d’entreprise crypto voit tout particulièrement Gary Gensler comme un obstacle pour tout le secteur des actifs numériques aux USA. Brad Garlinghouse considère ainsi que le départ et le remplacement de l’actuel président de la SEC sera même « une bonne chose pour le Peuple américain ». Et quand on voit ses nombreuses « perles » devant les Chambres du Congrès US, on se dit que beaucoup de législateurs aimeraient aussi voir passer la page Gary Gensler.