MiCA risque de faire fuir de l’UE les petites crypto-entreprises

Fuir MiCA comme la Peste. La véritable usine à gaz qu’est le règlement MiCA (Markets in Crypto-Assets) de l’Union européenne a déjà mis à mal des émetteurs de stablecoins depuis juin dernier. Mais en décembre prochain, c’est l’ensemble des entreprises cryptos qui devra se conformer à ces règles extrêmement complexes et coûteuses à mettre en place. Pour certains acteurs du secteur, MiCA s’annonce comme un repoussoir qui va provoquer la fuite de nombreuses sociétés vers des terres moins hostiles/contraignantes.

Les réglementations de l’UE bientôt responsables de stagnation et d’exil des crypto-sociétés ?

Si le règlement MiCA a commencé à poser des problèmes aux entreprises du secteur de Bitcoin (BTC) et des crypto-actifs, ce ne semble malheureusement que le début. L’entrée en vigueur de l’ensemble du texte le 30 décembre 2024 va contraindre les crypto-sociétés, au mieux, à se ruiner en équipes de conformité, au pire à quitter l’Union européenne.

C’est en tout cas l’avis d’Anastasija Plotnikova, la CEO et co-fondatrice de Fideum, une société d’infrastructure réglementaire et blockchain axée sur les institutionnels. Lors d’une interview donnée auprès de Cointelegraph, la dirigeante a exprimé ses inquiétudes pour le maintien en UE des entreprises assimilées au statut PSAN (prestataire de services sur actifs numériques).

« Je crains que cela ne conduise à une stagnation des entreprises européennes (…) voire même qu’elles partent au Moyen-Orient. L’Union européenne a accompli des progrès remarquables en matière d’harmonisation de la législation, mais l’application de la législation relève des autorités locales et nationales, et celles-ci varient considérablement. »

Anastasija Plotnikova, CEO de Fideum

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Hyper-centralisation à venir : les petites sociétés ne survivront pas aux obligations de MiCA

Autres problèmes pour les crypto-entreprises les plus modestes, qui ne pourront/voudront ni se délocaliser vers des terres plus crypto-friendly, ni s’offrir une importante et coûteuse équipe de conformité : la quasi-obligation de se faire absorber par les plus grosses entités.

Toujours selon la dirigeante de Fideum, ce sera également le cas pour la création et l’innovation : s’en sera fini des petites startups, qui ne pourront jamais payer les coûts de conformité à leur démarrage. En gros, le rapide et innovant secteur crypto redeviendra, en UE, aussi lent et sclérosé que celui de la finance traditionnelle, et réservé uniquement aux plus gros acteurs.

« [Cette stagnation] entrainera beaucoup plus de prédation des plus grandes sociétés [sur les plus modestes]. (…) La crypto est en train de devenir exactement comme la TradFi (finance traditionnelle). Plus vous avez d’argent, plus vous avez d’actifs sous gestion, plus il est facile de se développer. »

Anastasija Plotnikova, CEO de Fideum

En résumé, l’esprit initial de l’univers des cryptomonnaies – où parfois même un seul individu peut lancer un projet crypto – est condamné à disparaître en Union européenne. Avec toutes ces contraintes réglementaires, il n’est pas étonnant que les pays de l’UE soient loin des premières places dans les classements des pays les plus crypto-friendly de la planète.

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Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.