Ce marchand d’art parisien huppé se lance dans les NFT… et veut être payé en ethers !
Une première pour les NFT – La galerie parisienne Kamel Mennour, spécialisée dans l’art contemporain, se met à l’heure des NFT. Elle s’apprête donc à mettre en vente 3 tokens non fongibles créés spécialement pour l’occasion, en partenariat avec le collectif d’artistes numériques Obvious.
La galerie Kamel Mennour se met aux NFT
En parallèle de l’essor des NFT dans l’univers relativement nouveau des cryptomonnaies, le monde de l’art plus « traditionnel » commence également à s’intéresser à ce nouveau phénomène.
Récemment, la prestigieuse salle des ventes Christie’s avait fait de Beeple l’un des artistes vivants les plus cotés au monde, en vendant l’une de ses œuvres pour la somme astronomique de 69 millions de dollars. Mais désormais, c’est du côté de la France que les choses bougent, en particulier au sein des galeries d’art, pour peu à peu y introduire les NFT.
C’est la galerie parisienne Kamel Mennour, connue pour ses expositions d’art contemporain, qui vient ainsi de s’associer avec le collectif d’artistes numériques Obvious dans le cadre d’un projet intitulé « Portraying ». Il s’agit de 3 œuvres, prenant la forme de 3 portraits. Si l’on pourrait les identifier comme classiques, ils diffèrent pourtant du classicisme en voyant leur aspect modifié et distordu rendu possible par différents procédés informatiques.
Rien d’étonnant derrière ces déformations ! En effet, le collectif d’artistes Obvious explore de manière courante la créativité à travers des algorithmes d’intelligence artificielle, à la croisée de l’art, la science, les mathématiques et l’informatique. En somme, l’équation parfaite pour le monde des NFT.
Le choix d’une galerie virtuelle
Contrairement à son homologue britannique, la galerie Kamel Mennour a fait le choix d’héberger la vente sur la plateforme d’échange de NFT SuperRare. Serait-ce une volonté de s’intégrer pleinement à l’écosystème NFT, en reprenant les codes et, par conséquent, ses places de ventes ?
À cette question, Hugo Caselles-Dupré de chez Obvious nous explique :
« Dans l’ensemble de sa démarche, Kamel Mennour a souhaité comprendre et intégrer l’écosystème NFT en adoptant ses codes. De ce fait, il semblait évident et nécessaire de recourir à une plateforme de vente décentralisée et à un mode de paiement en ETH. »
Toujours selon lui, Obvious est avant tout un collectif de passionnés. Pour eux, il est inimaginable de tourner le dos à leur écosystème de cœur et de sortir les NFT de leur circuit classique lors d’une vente pourtant plus « conventionnelle ». Il rajoute donc :
« En règle générale, très peu d’acteurs issus du milieu de l’art traditionnel ont dénigré le milieu des NFT. Au contraire, pour beaucoup, la découverte des NFT a attisé leur curiosité et ces derniers ont cherché à comprendre ce nouveau médium, et ce, de manière humble. »
Cet entretien nous a également permis d’aborder un mécanisme propre aux NFT et qui attise l’intérêt du milieu de l’art, les royalties et la gestion du marché secondaire. De ce fait, chaque œuvre embarque, dans son code, un mécanisme de rétribution d’une partie des gains réalisés à chacune des reventes de l’œuvre. Concrètement, l’artiste à l’origine de l’œuvre continue de recevoir une partie de la plus-value réalisée à chacune des reventes. Dans le cas de l’alliance constituée par Obvious et la galerie Kamel Mennour, les revenus (en ethers) seront partagés à parts égales entre eux.
Désormais, le collectif n’a qu’une hâte : pouvoir exposer et accueillir du public. Cependant, impossible pour eux de simplement exposer leurs NFT via des écrans, car ce serait trop simple. Obviouss réfléchit à différentes méthodes d’exposer de manière innovante et surprenante. Hologrammes, installations vidéos, etc : ce ne sont pas les idées qui manquent.