Insolite : minez des cryptomonnaies grâce à la puissance de votre esprit (Microsoft)
Shake your body – Et si, au lieu d’utiliser des machines de minage spécialisées, le consensus par d’une cryptomonnaie se faisait grâce au travail de votre… (saint ?) esprit ! Cela peut sembler farfelu au premier abord, mais Microsoft y croit, au point d’en avoir déposé un brevet !
Les êtres humains pour remplacer les ASICs !?
L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (WIPO) a révélé par une publication ce 26 mars, que le géant Microsoft a déposé une demande de brevet pour un « système de cryptomonnaie utilisant des données d’activité corporelle ».
La proposition est d’utiliser des données biométriques, pour servir de validation d’un système crypto en PoW :
« L’activité du corps humain associée à une tâche fournie à un utilisateur peut être utilisée dans un processus de minage d’un système de cryptomonnaie. (…) Un capteur peut détecter l’activité corporelle de l’utilisateur. (…) Le système de cryptomonnaie peut vérifier si les données d’activité corporelle satisfont une ou plusieurs conditions définies (des tâches), et attribuer une récompense en cryptomonnaie à l’utilisateur dont les données d’activité corporelle sont vérifiées ».
Mais concrètement ça marche comment ?
Pour ceux qui se souviennent de cette scène du film Matrix, pas d’inquiétude, il ne s’agit pas de se servir d’humains comme piles. Voici quelques-unes des données biométriques dont ce système pourrait se servir :
« L’activité corporelle peut comprendre, par exemple, les rayonnements émis par le corps humain, les activités cérébrales, le flux des fluides corporels (par exemple, le flux sanguin), l’activité ou le mouvement des organes, les mouvements du corps (…) La chaleur corporelle, le pouls ou les ondes cérébrales sont des sous-exemples de rayonnements émis par le corps humain ».
Vous doutez bien que le géant ne fait pas cela seulement pour la beauté de la Science. On découvre plus loin que ce système pourrait, par exemple, être utilisé pour :
« détecter des termes de recherche qu’un sujet a utilisés ou identifiés pour la publicité qu’il a consultée ».
Nous aurions donc une nouvelle forme de publicité ciblée, qui utiliserait directement nos données biométriques. Reste à connaitre le matériel permettant de prélever ces données qui lui aussi risque d’être fort invasif. Et qui sait, peut-être qu’avec ce système le métier de visionneur de pubs existera dans quelques années ?