NFT et Réseaux sociaux : des robots sous influence artificielle
L’écosystème NFT évoluant principalement dans l’espace numérique, c’est sur les réseaux sociaux comme Twitter que cette promotion est faite. Mais, avec les nombreuses possibilités qui existent pour acheter des likes, des retweets ou des followers, il semblerait que certains aient abusé de ces accélérateurs d’interactions.
Une communauté NFT organique
Dans l’univers des NFT, le premier objectif à atteindre pour faire connaître son projet est de créer sa communauté. Cela sert à la fédérer et à avoir des retours, mais aussi à ce qu’elle fasse connaître le projet autour d’elle pour atteindre le second objectif : gagner en visibilité.
Le troisième objectif, c’est celui d’arriver à financer le projet. Cela peut être grâce à des levées de fonds auprès de capital-risque ou à la manière d’un financement participatif décentralisé. Parfois même, les deux. Cette étape, déterminante pour la suite du projet, va susciter beaucoup d’engouement de la part de la communauté qui la partagera avec enthousiasme sur les réseaux sociaux.
Construire cette légitimité peut prendre des mois lorsque cela est fait de manière organique, mais le jeu en vaut la chandelle ! Une communauté solide, fédérée et nombreuse sera plus à même de porter une idée ou une vision sur le long terme.
Seulement, au sein de ce marché libre, ouvert et très concurrentiel, il est tentant de feindre la réussite des deux premiers objectifs pour se concentrer uniquement sur le troisième.
Mise en évidence d’un réseau de bot
Grâce à des services qui permettent d’acheter des interactions, voire des followers sur Twitter, il est assez facile de rapidement fausser les statistiques d’un compte. Bien qu’interdite sur le réseau social, cette méthode n’est un secret pour personne. Mais, est-ce que certains projets NFT n’en abuseraient-t-ils pas pour gonfler massivement la portée de leur communication ?
D’après un travail de recherche de 158 pages provenant du compte Little Shapes (ou Atto), 274 projets sur Ethereum et Solana auraient utilisé un réseau de bot spécialisé visant l’écosystème NFT. Aussi, il dénonce des comportements pouvant être catégorisés comme des délits d’initiés de la part d’influenceurs sans pour autant donner de noms. Le dernier élément à être mis en évidence est celui du prix des NFT qui a fortement baissé par rapport au prix initial…
Atto aurait contacté différentes institutions juridiques pour signaler la situation tout en faisant référence à 8 personnes arrêtées le 14 décembre 2022 pour fraude financière en utilisant des réseaux sociaux comme Twitter et Discord. À noter, ni la crypto ni les NFT ne sont cités dans ce rapport de la justice américaine.
L’importance de rester vigilant
Tant que la justice ne se sera pas exprimée sur ce document, il est difficile d’en tirer des conclusions. Cela dit, cela soulève des questions sur les conséquences possibles de ces dérives, mais aussi de leur cause. Utiliser les bots pour booster ses engagements et impressions sur les réseaux sociaux est une chose, les envoyer contre des concurrents en est une autre.
Avec la place que prennent les réseaux sociaux dans la communication, peut-être est-ce le moment de repenser la manière de promouvoir les projets NFT ?
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