L’USDT, future monnaie officielle birmane… grâce aux Etats-Unis ?

Crypto et Résistance – En inventant Bitcoin (BTC), Sataoshi Nakamoto a fourni au monde l’exemple parfait d’une monnaie numérique qui soit à la fois décentralisée et résistante à la censure. Même si certaines cryptomonnaies n’excellent pas autant dans ces domaines que ce modèle initial, elles sont suffisantes pour permettre de contourner des restrictions.

Une crypto à la rescousse de gouvernants dépossédés du pouvoir

Comme nous l’évoquions il y a quelques jours, le gouvernement d’unité nationale du Myanmar a du recourir à l’aide du stablecoin USDT pour contourner les restrictions touchant cette organisation. En effet, un nouveau coup d’État militaire a repris le pouvoir en ex-Birmanie.

Tether-USDT-Bitcoin-BTC-Banque

Même si cette raison n’a pas été clairement invoquée, ce gouvernement « fantôme » (car dépossédé de l’exercice du pouvoir) a choisi ce stablecoin du dollar américain comme monnaie officielle.

Contrairement à d’autres cryptomonnaies, l’USDT est toutefois chapeauté et émis par une société privée, Tether, qui appartient au groupe iFinexgroupe qui comporte également l’exchange Bitfinex.

La société Tether a donc voulu réagir officiellement dans une tribune à la décision du gouvernement d’unité nationale du Myanmar, en soutenant vivement cette initiative !

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L’USDT devrait devenir la monnaie nationale du Myanmar

Avant sa déclaration, Tether rappelle que de dollar américain – auquel est adossé son stablecoin – reste une monnaie relativement fiable, surtout comparée à d’autres monnaies fiduciaires dont l’inflation est dévastatrice pour l’économie et les citoyens.

De même, Tether expose que la présence de l’USDT sur des blockchains décentralisées – comme Ethereum (ETH) notamment – permet de conserver un certain niveau d’anonymat (ou plutôt de pseudonymat) et donc de respect de la vie privée. Sans intervention possible d’un intermédiaire censeur (même si en vérité, ici, Tether peut potentiellement censurer des transactions !).

C’est après ces rappels (discutables) que Tether explique pourquoi les autorités birmanes auraient raison de faire de l’USDT une monnaie nationale à part entière :

« Le gouvernement d’unité nationale (…) est dirigé par Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix (…) Ce parti a également été reconnu par l’Union européenne. Le fait qu’il ait choisi de reconnaître l’USDT comme monnaie officielle est un éloge de la force du dollar américain (…) La portée de cette décision va bien au-delà du potentiel des cryptomonnaies à fournir une sécurité financière, mais souligne la confiance de longue date dans le dollar américain pour ceux qui n’ont pas confiance dans leurs propres gouvernements ou monnaies nationales. »

En résumé, et même si l’USDT n’aurait jamais existé sans Bitcoin et des cryptomonanies comme Ethereum, tout le mérite reviendrait… au dollar US !

Le problème est que, comme toute monnaie-papier Étatique, le dollar peut subir une inflation suivant la politique monétaire de sa banque centrale. Et cette dernière inquiète de plus en plus aux USA, faisant craindre un risque d’hyperinflation, même au sein des plus grandes banques américaines, comme Goldman Sachs.

Même si l’USDT peut présenter certains des avantages hérités de Bitcoin, comme des transactions rapides de gré à gré partout autour de la planète, il n’en reste pas moins beaucoup plus faillible. D’une part, par les actes controversés de sa société émettrice – avec une réserve fractionnaire en dollars longtemps cachée -, et d’autre part par son adossement au dollar, soumis aux agissements de banquiers centraux. Non, à la fin du compte, le Salvador a très certainement fait un meilleur choix avec Bitcoin comme monnaie nationale.

Le temps de l’intérêt des états pour Bitcoin et les cryptomonnaies est venu. Et vous, que faites vous pour préparer l’avenir ? Commencez à vous familiariser avec ce monde passionnant, et n’attendez plus pour vous créer un compte sur Binance, l’exchange Bitcoin et crypto de référence (lien affilié).

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.