Australie : certaines aides de la sécurité sociale versées en crypto ?

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Smart Money, Smart Control L’Australie n’en finit plus d’être à la pointe du mouvement d’innovation qui voudrait voir les États mettre de plus en plus de services publics sur blockchain. Après avoir commencé à déployer un permis de conduire blockchain-compatible, voilà que l’on apprend par un communiqué de presse que c’est au tour du National Disabilities Insurance Scheme (NDIS) australien d’entrer dans la danse. Explications.

NDIS : enquêtes spéciales

Mais pour commencer, que désigne-t-on par le sigle NDIS ? Il s’agit d’un organe de la Sécurité Sociale australienne, spécifiquement dédié aux personnes handicapées au sens large. Son rôle est initialement de servir de guichet unique pour la gestion et l’accompagnement des personnes handicapées, que leur handicap soit moteur, sensoriel, ou mental.

doctor-using-modern-computer-medicalLe NDIS a donc communiqué pour annoncer préparer une mutation de la façon dont ses services seront rendus, notamment en terme de versement des allocations. Pour se donner une image plus simple des services rendus par le NDIS, on peut sommairement comparer les versements de cet organisme australien au mécanisme français de la pension d’invalidité de la Sécurité Sociale.

Améliorer l’efficience du service de santé ?

Le NDIS veut donc développer puis utiliser une smart money cryptographique pour procéder à ces versements d’allocation. Quel intérêt pour cet organisme à agir ainsi ? A priori un meilleur contrôle de l’utilisation qui serait faite des fonds par les bénéficiaires de l’aide sociale, puisque cette smart money permettrait de pré-configurer “ce que l’on pourra acheter avec, les personnes qui pourront acheter avec, quand ces personnes pourront acheter avec”.

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Ainsi, des bénéfices seraient attendus en terme de traçabilité, de réduction de la lourdeur administrative nécessaire pour toucher ces aides, ou encore de vitesse à les recevoir.
Mais tout n’est pas rose pour autant.

Révolution cryptomonétaire à double-tranchant

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En lisant entre les lignes, ces “avantages” peuvent cependant paraître autant de risques de dérives. En faisant écho à l’interview de la figure du crypto-anarchisme Frank Brown, mené par nos collègues de Blocs, il n’est pas inimaginable d’envisager des détournements possibles d’une telle technologie qui mèneraient potentiellement, in fine, à une forme de contrôle accru des “bénéficiaires” au prétexte d’une “meilleure” efficacité.

Sans aller jusqu’à cette extrême dystopie, il n’est de toute façon pas certain qu’il soit si révolutionnaire que ça de mettre en place sur blockchain un système d’aides sociales qui, en soi, peut exister sans. A ce rythme, faudra-t-il s’étonner de voir arriver peut-être un jour en France l’Allocation de Rentrée Scolaire sur la blockchain, pour un “meilleur” contrôle de comment ses “bénéficiaires” la dépensent ? Blockchain, univers impitoyable.

Sources : CSIRO ; Service-Public.fr ; Medium ; CCN ; CoinTelegraph || Images from Shutterstock & Giphy

Grégory Mohet-Guittard

Je fais des trucs au JDC depuis 2018. En ce moment, souvent en podcast et la tête dans le nuage.

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