L’actualité concernant Bitcoin et les cryptomonnaies est en ébullition constante. Il peut arriver que des informations capitales se perdent dans le flux informatif quotidien, et que vous passiez à côté des points importants.
Ce format est là pour y remédier : nous revenons sur l’actualité de la semaine passée dans l’Hebdo Crypto, afin de récapituler les informations importantes et vous tenir informés de l’état du monde des cryptomonnaies.
? L’immanquable du coin
Dans l’immanquable de cette semaine nous retrouvons Josselin, toujours sur le sujet du mining de Bitcoin. Dans ce nouvel opus, il explore le mining éthique et l’utilisation des énergies renouvelables dans le cadre du minage de BTC.
L’énergie hydroélectrique alimente Bitcoin
Si une tendance se dessine clairement dans le paysage du minage actuel, c’est bien l’essor de l’hydroélectricité en tant que nouvelle source majeure de développement. Les mineurs de Bitcoin font bien plus que de profiter de cette énergie dite « propre », ils la financent aussi de manière indirecte.
Il est donc estimé que 60% des structures sondées incluraient dans leur mix énergétique la présence d’énergies renouvelables. Ces chiffres n’ont pu être constatés que parmi 93 installations sur 128, pour cause d’opacité de certains acteurs du réseau. Il y a donc fort à parier que la réalité soit en toute logique supérieure.
Le surplus d’énergie : le nerf de la guerre
La notion de surplus énergétique est cruciale lorsque l’on vient à étudier la typologie du minage. Effectivement, la survie des mineurs s’appuie sur leur capacité à trouver une énergie extrêmement bon marché, il faut donc exclure l’idée qu’ils seraient des consommateurs ordinaires s’appuyant sur les mêmes méthodes d’accès aux ressources qu’un particulier.
C’est en négociant le prix de ces surplus, qui seraient en grande partie gâchés autrement, que ces acteurs du réseau parviennent à obtenir des prix faibles et compris entre 0.02 cts et 0.04 cts de dollar au kWh.
Il est donc clair que l’argument d’un réseau Bitcoin qui accélérerait de manière exponentielle la pollution de la planète tombe à l’eau. Non seulement le réseau s’appuie en grande majorité sur des énergies dites « propres », mais, exploite les excédents énergétiques autrement gâchés par l’inefficacité des solutions de stockage.
L’influence du coût de l’électricité sur la décentralisation
Un changement radical dans la politique d’un état, qui instituerait le concept de cryptomonnaie comme un ennemi de la stabilité monétaire du pays pourrait engager les gouvernements à drastiquement augmenter les coûts d’accès aux énergies, où tout simplement interdire l’activité de minage sur leur sol.
Il est donc extrêmement rassurant d’observer un phénomène de décentralisation des structures de minage, afin de contrer une quelconque ingérence étatique. Pour rappel, la Chine était soupçonnée de disposer de 74% des capacités de hashing en 2018.
Ceci étant dit, la décentralisation s’accélère afin de construire un réseau graduellement plus fiable, et des projets de minage éclosent dans les parties du globe qui paraissaient totalement inaccessibles il y a de cela encore quelques années. Un de ces projets fait mieux que d’accroître cette décentralisation, il constitue le parfait exemple de l’utilisation du minage dans le support des populations et de l’accélération d’une transition écologique.
N’hésitez pas à consulter l’article dans son intégralité: Bitcoin : minage éthique et énergies renouvelables.
? L’actualité en bref
▶ La plateforme d’échange Binance se lance dans le mining. Les mineurs pourront prendre part par le biais d’un service de minage appelé Binance Pool. Pour son lancement, l’échange a annoncé qu’aucune commission ne serait perçue pour la pool.
▶ Le service d’achat automatique et régulier de Bitcoin Bittr ferme ses portes. L’entreprise n’arrive pas à suivre les nouvelles directives de la loi AMLD5 forçant les procédures de KYC et de lutte contre le blanchiment d’argent.
▶ Le 29 avril Binance a été la cible d’une attaque DDoS. Bien que celle-ci ait entraîné l’interruption de certains services, aucun fonds n’a été mis en dangers.
▶ Monero s’apprête à faire un pas de plus dans la confidentialité avec Dandelion++. Cette amélioration fera partie de la prochaine mise à jour et permet de protéger le réseau contre les fuites d’adresses IP lors de la propagation d’une transaction.
▶ Lors du pump du Bitcoin au-dessus des 9000 $ ayant eu lieu cette semaine, plusieurs échanges ont été dépassés. Les plateformes Coinbase et Kraken ont été victime de leur succès et se sont retrouvées hors ligne face à l’afflux de connexions.
▶ Le Cercle du Coin ne s’arrête jamais. Malgré le COVID-19, l’association continue d’organiser ses tables rondes en visioconférences. Lors de ce nouveau rassemblement, nos protagonistes ont débattu de la pédagogie et de la transmission de savoir dans le cas de Bitcoin.
? Les 5 métriques de la semaine
➤ 23 936, c’est le nombre de validateurs réunis sur le testnet d’Ethereum 2.0 appelé Topaz. Topaz est une expérimentation à grande échelle qui vise à tester le fonctionnement des validateurs lors du passage en Proof of Stake.
➤ 42,83 %, c’est la proportion de bitcoins qui n’ont pas bougé de leur wallet depuis au moins 2 ans. Ce chiffre en augmentation de 10,4 % en comparaison avec 2019, atteste d’un phénomène d’accumulation du côté des investisseurs.
➤ 66 %, c’est la part des Européens pour qui Bitcoin existera toujours dans 10ans, selon un sondage réalisé par Crypto.com et The Economist. Malheureusement, 54 % affirment avoir confiance dans une cryptomonnaie étatique contre seulement 26 % ayant confiance dans les cryptos décentralisées.
➤ 48,4 %, c’est la proportion d’ETH minés qui a été rachetée par Grayscale. Ainsi, en 2020 le fonds d’investissement a racheté 756 539 ETH des 1 563 245 ETH produits depuis janvier.
➤ 3,9 millions de dollars, c’est la somme récoltée par Binance Charity dans le cadre de son aide pour le COVID-19. En tout, 441 BTC ont été récoltés et son d’ores et déjà distribués à divers hôpitaux à travers le monde.
✉️ Le tweet de la semaine
Le tweet de cette semaine revient à notre collègue de chez Capital, Grégory Raymond. Dans son tweet, il compare l’évolution du cours de plusieurs actifs depuis janvier 2020. Sans grande surprise, Bitcoin est en tête.
Depuis le 1er janvier
🚀 #Bitcoin : +28%
📈 Or : +13%
📉 Euro : -3%
📉 S&P 500 : -10%
📉 CAC 40 : -22%
📉 Baril de pétrole WTI : -72%(avec les bons calculs cette fois) pic.twitter.com/MK1Kv5rqpu
— Grégory Raymond (@gregory_raymond) April 30, 2020
Bonne semaine sur le Journal du Coin ! 🙂
