Elle finance l’Etat islamique en Bitcoin et prend 13 ans de prison

Collectionnez les articles du JDC en NFT

Collecter cet article

Mauvaise idée, épisode 8729086 – Bien que la nature numérique des cryptomonnaies les rendent facilement transférables par delà les frontières, leurs transactions n’en sont pas moins traçables, surtout si l’on commet des activités illégales. Une femme vient ainsi d’écoper de 13 ans de prison pour avoir transféré l’équivalent de 150 000 dollars en Bitcoin à des groupes terroristes liés à l’EI (Etat islamique).

Des bitcoins détournés pour soutenir Daesh

Dans un communiqué de presse paru ce 13 mars, le Department of Justice (DoJ) présentait la condamnation de Zoobia Shahnaz, habitante de Long Island dans l’État de New York, pour financement du terrorisme.

En effet, entre mars 2017 et juillet 2017, cette femme aurait envoyé pour un total de 150 000 dollars à plusieurs entités soutenant l’État islamique (EI). Ces cellules terroristes étaient situées au Pakistan, en Chine et en Turquie.

Zoobia Shahnaz aurait ainsi fraudé de nombreuses institutions financières pour obtenir cet argent, notamment avec l’obtention d’un prêt d’environ 22 500 $ et d’une douzaine de cartes de crédit. Elle aurait ensuite utilisé ces sommes pour acheter 62 000 $ en Bitcoin et autres cryptoactifs.

Arrêtée au dernier moment

Elle aurait également cherché à partir en Syrie, car l’enquête a révélé qu’elle a effectué de nombreuses recherches sur Internet pour trouver des informations susceptibles de lui permettre d’entrer dans le pays en guerre. On a également retrouvé chez elle des plans pour fabriquer une ceinture d’explosifs.

La jeune femme avait finalement été arrêtée le 31 juillet 2017, à l’aéroport international John F. Kennedy. Elle s’apprêtait à prendre un vol pour Istanbul en Turquie, par où a transité une part conséquente de terroristes qui souhaitaient rejoindre l’État islamique.

Zoobia Shahnaz a plaidé coupable en novembre 2018, mais ce n’est que vendredi dernier que le DoJ a finalement annoncé son jugement, assorti d’une peine de 13 ans d’emprisonnement.

Cette triste affaire est une nouvelle fois l’occasion de rappeler que le réseau de Bitcoin, et ses transactions, sont publics. Une fois que la personne derrière le pseudonyme d’une adresse de wallet est découverte, tous les mouvements peuvent être tracés : inutile donc de s’en servir dans des échanges illicites, qui seront alors tous enregistrés dans la blockchain.

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

Commentaires

Votre email ne sera pas publié. En publiant un commentaire, vous acceptez notre politique de confidentialité.


Recevez un condensé d'information chaque jour