Bitcoin : 66% des mineurs hébergés en Chine ?

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Nous savions déjà que la Chine concentrait énormément de la puissance de calcul sur Bitcoin (BTC), mais peut-être pas à un tel point. Selon un rapport récent, près de 66% de la puissance de hachage proviendrait de Chine.

Les deux tiers de la puissance du réseau Bitcoin viennent de Chine

Selon le rapport établi par le gestionnaire de cryptoactifs CoinShares, la part des mineurs chinois dans le consensus par preuve de travail (PoW) de Bitcoin serait désormais passée à 66% en ce mois de décembre, contre 60% en juin 2019.

Une bonne nouvelle pour les mineurs chinois, d’autant plus que l’activité de minage de cryptomonnaie, un temps menacée, est désormais hors du viseur des autorités du pays.

80 % du hashrate chinois – soit environ la moitié de la production mondiale – se concentrerait dans la seule province chinoise du Sichuan, riche en énergie hydroélectrique. Le Yunnan, la Mongolie intérieure et le Xinjiang sont également très prisés pour leur électricité à bas coût.

Une activité peu lucrative en 2019, mais toujours en développement

Comme le signale le site Bitcoinist, la concurrence a été rude sur le minage de cryptomonnaie, malgré des cours assez faibles. Selon le gestionnaire d’actif numériques Charles Edwards, les 12 derniers mois auraient même « été les moins rentables de ces 5 dernières années » pour les mineurs de bitcoins.

Résultat : plusieurs mining pools auraient acceptées de fonctionner à perte, préférant continuer de miner de nouvelles cryptomonnaies malgré les coûts d’investissement et de production supérieurs à celui de ces dernières. Rappelons également que les mineurs doivent s’engager en avance sur des périodes définies lorsqu’ils paient leur électricité (1 mois pour les mieux lotis, 3 mois pour les autres), comme le précisait le mineur français Sébastien Gouspillou dans une tribune cet été.

Tout cela n’empêche pas non plus les principaux fabricants et exploitants de mineurs ASICs de se développer. Au contraire, le fabricant chinois Bitmain a annoncé qu’il s’était associé aux startups Bit5ive et Fastblock pour s’implanter dans une trentaine de pays en Amérique du Sud.

Le minage des cryptomonnaies – et de Bitcoin en particulier – semble muer peu à peu sous nos yeux, s’adaptant à la baisse générale des cours. Le gain immédiat ne semble pas être le seul leitmotiv des mineurs, au vu des coûts de production. Ces derniers sont-ils en train de se préparer, en attendant un prochain sursaut ?

Rémy R.

Issu d’une formation universitaire en Sciences, je m’intéresse aux blockchains et à Bitcoin depuis 2013 et en ai même miné à l’époque. La bulle qui s'en est suivie m'en a détourné, mais je m'y suis replongé depuis 2017 et les étudie depuis avec passion.

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