La Banque de France lance une expérience de monnaie numérique nationale

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La Banque de France l’a annoncé en décembre 2019 : la France va commencer ses expérimentations autour d’une monnaie numérique de banque centrale (MDBC). Le projet avance, puisque l’institution a publié ce week-end un appel à candidature.

Développer une monnaie numérique de banque centrale française

La Banque de France a pour objectif de « mobiliser les potentialités ouvertes par la technologie pour identifier des cas concrets d’intégration d’une monnaie numérique de banque centrale dans des procédures innovantes d’échange et de règlement d’actifs financiers tokénisés ».

Comme cela avait été confirmé en décembre, cette première mouture sera tout d’abord utilisée par les établissements bancaires.

La banque centrale confirme qu’elle est consciente de la nécessité de ne pas se laisser dépasser par les autres pays :

« [Les projets internationaux] s’inscrivent dans une tendance de fond caractérisée par l’émergence de nouvelles formes d’actifs numériques : “utility tokens”, “security tokens”, “stable coins” sont autant de nouveaux concepts qui invitent les autorités financières à examiner les opportunités, les risques et les enjeux qui y sont associés. »

Un appel à candidature pour commencer à expérimenter

La Banque de France a dégagé trois axes d’expérimentation pour les potentiels candidats :

  • L’examen de cas d’usage concrets. En particulier l’utilisation d’une « monnaie centrale » pour des achats d’instruments financiers, des échanges de monnaie numérique avec une autre banque centrale, ou des échanges avec d’autres actifs numériques.
  • L’évaluation des conséquences possibles de cette MDBC sur l’écosystème financier existant, notamment les risques de sécurité, mais aussi les bénéfices qu’elle pourrait apporter
  • L’analyse plus précise des conséquences macroéconomiques, monétaires, financières et juridiques

Précision d’importance : la Banque de France ne créera pas de monnaie de manière durable dans le cadre de ces expérimentations et les jetons produits seront détruits. L’institution explique aussi qu’elle « n’entend pas privilégier une technologie particulière », le champ est donc libre pour les candidats.

Les porteurs de projets situés dans l’Union européenne ou dans l’espace économique européen sont autorisés à déposer une candidature. Ils doivent y intégrer une proposition d’expérimentation sur au moins un des trois axes de tests. La date limite de candidature est fixée au 15 mai 2020. Les candidatures retenues pourront commencer à travailler sur le projet à partir de juillet 2020.

Le top départ est donné : la France aura elle aussi sa monnaie numérique de banque centrale. Pour l’instant, peu de pays européens ont officiellement débuté leurs phases de test. Cette initiative française pourrait donc permettre à l’Hexagone d’occuper une place de choix dans la course aux monnaies numériques d’État.

Rémi M.

Passionné de cryptomonnaies depuis 2015, je suis très enthousiaste de pouvoir participer à cette nouvelle révolution technologique. Je suis persuadé que les cryptomonnaies se démocratiseront au fur et à mesure du temps, et je suis également impatient de voir comment elles évolueront et seront utilisées par un plus large public dans les années à venir.

Commentaires

5 responses à “La Banque de France lance une expérience de monnaie numérique nationale


Lola Rolland
Où postuler ?
Répondre · Il y a 4 ans

Kevin Sohier
C est même pas rémunérer de leurs part... Sinon sur le liens en haut de l article "appel à candidatures"
Répondre · Il y a 4 ans

Vincent
Cela s'appellait déjà moneo ?. Le souci c'est que le gouverneur ne comprend pas le monde réel (pas assez dans l'air du temps la retraite forcé peut avoir du bon parfois pour lui et son directoire). Pourquoi irait-on sur une monnaie d'état alors que surtout en ce moment on voit à quel point il est important de garder sa liberté et notamment sa réserve financière. Exemple de ce qu'apporterait cette monnaie : 1)Quid d'un crash financier en Europe. Avec cette monnaie 100 % de l'argent virtuel de votre compte peuvent être récupéré par l'état encore plus vite. Par contre quand vous retirez 10 €, l'état ne peux pas les prendre même s'il ne vaudra plus grand chose avec la dévaluation. Mais je l'aurais tjs. Personnellement le bitcoin en cas de crise mondial est plus sûr que les monnaies d'état(même s'il est très volatil) et c'est justement le faite qu'aucun état ne le contrôle qui la rend sûr (et ça les em... La BCE la FED, la banque mondiale et plein d'autre) car AUCUN états ne peut s'en emparer en cas de crise pour assainir ces comptes (repensés à ce qui c'est passé à Chypre pendant la dernière crise de 2008 10% de tout les comptes ont été pris à tout les habitants pour renflouer l'état(sauf certain milliardaire russe initié par des copain député qui ont tout viré avant) ben ouais c'est ça la solidarité ) la seul monnaie à part le bitcoin le permettant c'est l'or et physiquement pas les actions en or qui voudrons rien. 2) La concurrence. Donc pourquoi créer cette monnaie numérique. Et bien je commencerais par un péché d'orgueil de la BCE à cause du LIBRA de Facebook. La BCE là voit d'un mauvaise oeil car si le LIBRA s'installe, clairement elle remettrait en cause l'indépendance de la BCE et son utilité. D'où la création de cette monnaie pour se défendre. Mais le hic c'est quel n'est pas crédible ?. Pour le LIBRA les ténors comme visa, mastercard, les groupes hôtelière bancaire de premier plans la soutienne et c'est ce qui a fait peur à la BCE. Celle créée par la banque de France et bien jugée par vous même... après avoir fait le 50/50 elle essaie de faire appel à un ami. ? Malheureusement on connaît déjà l'issue. Monéo bis répétitas. 3)Les erreurs. 1er connerie : créer 1 monnaie par une banque centrale autre que la BCE = crédibilité 0 au niveau international 2e connerie : Ne pas englober les acteurs privés avant par des négociations = 0 adhésion car utilisation limité si pas d'acteur privé IMPORTANT ET DE POIDS SIGNIFICATIF. 3e connerie : En faire 1 outils purement français est une hérésie pour la construction européenne comment englober les autres si on l'a fait dans son coin. Dite du début qu'il s'agit d'un attrape pigeon. En conclusion de ce long commentaire si vous m'avez lu jusqu'au bout. Je pense que la création de cette monnaie est prématuré et devrait se faire à une échelle plus large en emmenant l'ensemble des acteurs européen et en faire un enjeu comme la création de l'euro. Quitte à l'adossé sur des bond d'emprunt pour permettre une création monétaire différente avec des impacts sur l économie réel. Sans carrote ou véritable enjeux le projet sera mort née.
Répondre · Il y a 4 ans

Vinz
Ce que la France doit mettre en place c'est une crypto-monnaie à usage exclusif du peuple, une monnaie pour le peuple et gérée par un conseil citoyen mais dont les flux seraient vérifiés par l'Etat (sans pour autant être contrôlés par lui), en revanche c'est justement le conseil citoyen qui validerait les flux (l'état intervient uniquement en tant que garant de la conversion).. Ainsi, cela ouvre une réelle voie d'auto-générescence financière par le peuple lui-même afin qu'il puisse régler (et réguler) ce qui lui fait défaut (pour l'immense majorité) et ce en quoi l'état n'apporte AUCUNE solution : un pouvoir d'achat fort !
Répondre · Il y a 4 ans

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